Quand on a l’opportunité de laisser sa femme et ses enfants en villégiature avec pour résultat des semaines seul à Paris, c’est le moment de rattraper son retard et de passer presque toutes ses soirées au cinéma. Avec une multitude de films vus, et plutôt bien appréciés. Petit tour d’horizon.

Le daim, une vraie réussite barrée (Note: 4/5)

Quentin Dupieux est un habitué des étrangetés cinématographiques, Le Daim ne déroge pas à la règle et confirme que Jean Dujardin a décidé de naviguer sur des eaux bien étranges. Après I Feel Good, il tente une incursion dans l’univers déjanté de Mr Oizo. L’acteur est amoureux de son blouson en daim et ne supporte pas de voir d’autres personnes porter des blousons forcément moins beaux. Le principe est simple, voire simpliste, le résultat est à la hauteur avec des dialogues complètement décalés. Une vraie réussite après le mou du genou Au Poste.

Tolkien, un biopic classique mais charmant (note: 3/5)

Tolkien est un biopic à l’ancienne, avec scénario linéaire avec quelques flashbacks, une belle histoire d’amitiés masculines et d’amour. Pas de nouveauté formelle mais une vision cinématographique d’un personnage à l’origine de quelques uns des ouvrages les plus connus du XXe siècle. Tolkien était un homme droit et respectable, un peu barré à l’occasion et surtout droit dans ses bottes, quitte à ne pas accepter le moindre compromis. Le film incorpore quelques visions fantasmagoriques du monde d’heroic-fantasy imaginé par l’auteur. C’est beau.

Wild Rose, un film social à la Ken Loach (note: 3/5)

Wild Rose reassemble à un film social à la Ken Loach. Une chanteuse de country à Glasgow rêve de voyager à Nashville pour exploser. Mais elle sort de prison, a deux enfants en bas âge et sa mère perd patience. S’en suit un festival de musique country et un scénario où l’héroïne accumule les handicaps. Jusqu’à la révélation et la décision de rester réaliste dans un monde de miroirs aux alouettes. La jeune actrice Jessie Buckley est très convaincante dans ce monde où les populations sont quasiment livrées à elle-mêmes… c’est le notre.

L’oeuvre sans auteur, un grand film à l’ancienne (Note: 4/5)

Le réalisateur de La vie des autres revient aux affaires avec un film en 2 parties pour un peu plus de 3h au total. Un jeune garçon devient un peintre renommé dans l’Allemagne post-seconde guerre mondiale après bien des aventures. De l’Allemagne nazie à la RFA en passant par la RDA, il trace son sillon et trouve sa voie. La merveilleuse Paula Beer illumine l’écran et accompagne le héros dans la découverte de lui-même. Onirisme et réalisme cohabitent dans ne histoire comme on en fait plus, c’est presque revigorant.