
Tout le monde parle du film Sinners. Un peu de Une nuit en enfer pour les vampires, beaucoup de musique blues, la nouvelle icône Michael B. Jordan déjà vu dans Creed et Black Panther, le réalisateur s’intéresse maintenant au film gore au rayon ail, pieu, crucifix et eau bénite. Mais ce n’est pas vraiment l’élément le plus marquant du film. Champs de coton, blues du delta du Mississippi, fringues dépenaillées, le film nage dans une Amérique ségrégationniste sur fond de KKK et de lynchage des noirs américains. Et puis la musique blues imprègne le film d’une belle ambiance mélancolique, ça fonctionne malgré quelques nombreuses longueurs bavardes et des écarts de langage à faire pâlir une bonne soeur. L’intrigue est assez minuscule, des jumeaux reviennent dans le bayou pour ouvrir un tripot et faire danser la nuit ceux qui triment dans les champs de coton le jour. Mention spéciale à Jack O’Connell apparu pour un rôle mémorable dans Game of Thrones en seigneur sanguinaire et sadique, il joue le meneur des vampires, il est assez glaçant, certainement le rôle le plus mémorable du film, il fait mine d’être sympa mais dans le fond, il en veut à votre jugulaire… Un méchant qui marque la rétine, ça fait beaucoup pour le succès d’un film. Il reste surtout la magnifique bande son très blues qui donne envie de se plonger dans cette époque musicale très marquante. Pour le reste, c’est distrayant sans atteindre de très hauts plafonds, un bon film pour une après midi pluvieuse à Paris, c’est déjà ça. Le film aborde le passé ségrégationniste aux US, ça sert quand même de piqure de rappel pas forcément inutiles.
Synopsis:
Alors qu’ils cherchent à s’affranchir d’un lourd passé, deux frères jumeaux reviennent dans leur ville natale pour repartir à zéro. Mais ils comprennent qu’une puissance maléfique bien plus redoutable guette leur retour avec impatience…