
Un film sur les femmes emprisonnées de force dans les couvents en Irlande, ce n’est déjà pas très drôle. Mais avec un Cilian Murphy qui ne sourit jamais et tire une gueule morose tout du long, c’est encore un peu moins jovial. Il interprète un père de famille entrepreneur dans le charbon, il se lave les mains avec force tous les soirs, il a l’esprit embrumé par les soucis et par cette jeune femme terrée dans une remise du couvent, isolée, perdue, elle enceinte de 5 mois et perdue dans un couvent qui la met sous l’étau. Le film est gris et sombre de bout en bout, le rythme est lent, les bonnes soeurs sont transformées en vipères, tout est noir. Le film fout le cafard à coup sûr, autant dire que la séance ne fut pas des plus agréables. Presque 2 heures de temps consacré à une énième version du supposé cauchemar des couvents en Irlande au XXe siècle, c’est quand même pas très jojo. Surtout que la population est pauvre, plongée en plein dénuement, c’est peut être ça le point le plus important du film. De quoi se rendre compte du confort de base pour le tout à chacun en ce début du XXIe siècle. Il faut s’en rendre compte, ce film aide à ne pas oublier notre chance… Il est toujours facile de se plaindre, Tu ne mentiras point est une bonne piqure de rappel de ce qu’était le quotidien en plein coeur des pays miniers…
Synopsis: Irlande, 1985. Modeste entrepreneur dans la vente de charbon, Bill Furlong tache de maintenir à flot son entreprise, et de subvenir aux besoins de sa famille. Un jour, lors d’une livraison au couvent de la ville, il fait une découverte qui le bouleverse. Ce secret longtemps dissimulé va le confronter à son passé et au silence complice d’une communauté vivant dans la peur.