Le cinéma, c’est une chose, mais sans musique, il lui manque de quoi toucher en plein cœur. Pour instiller une ambiance, pour souligner une action, pour accompagner des rêveries et des méditations, pour accompagner le déferlement de violence, pour faire ressentir la tension ou le stress, la musique est une composante indispensable d’un film mémorable. Et chacun a sa musique préférée, voire une musique liée à des évènements de sa vie. Car la musique parle au cœur et à l’âme, et quand elle se rajoute aux images, ça peut confiner à la magie absolue!

Vaste sujet, des idées à foison

J’ai moi-même des musiques préférées qui remontent à mon enfance, ou à mon adolescence, à mon âge de jeune adulte, maintenant j’ai des musiques de film préférées chaque année. Tenez, récemment il y a eu The Neon Demon, il y a 25 ans il y a eu Pulp Fiction, il y a 20 ans il y a eu In the mood for love, mon épouse m’a fait découvrir il y a 10 ans la BO d’Orgueil et Préjugés (version avec Keira Knightley), et puis il faut faire une différenciation. Certains films piochent dans des morceaux classiques ou d’autres genres (Pulp Fiction, Barry Lindon) et puis il y a des compositions originales. Certains compositeurs ont su rendre inoubliables certains films par la force de leur musique, les deux exemples les plus marquants pour moi sont sans doute Star Wars et Indiana Jones, par la grâce et le talent de John Williams. Ici, je préfère parler de musique originale, pas de melting pot de morceaux provenant d’horizons différents. Là aussi, je demande UNE BO préférée, pas 5 ou 10. Et pour une fois, je vais laisser de côté la musique du film Le Mépris composée par Georges Delerue. Non, je vais viser plus haut.

La BO d’Interstellar m’a fait hérisser les poils sur mes bras pendant tout le film. Hans Zimmer a su rajouter une autre dimension au film déjà passionnant de Christopher Nolan. Avec des compositions finalement simples, il a su frapper à la porte du coeur de chacun de nous pour instiller une belle dimension de surnaturel dans un film très scientifique. Le héros doit traverser un trou noir pour atteindre des planètes habitables situées à des années lumière et sauver une espère humaine toute prête à disparaitre. Le temps est compté, il vieillit bien moins vite que sa famille laissée derrière lui sur terre. Cette pression du temps qui passe est un thème universel, lui parce qu’il voyage dans l’espace et se confronte à l’inévitable principe de la relativité générale, nous parce que le cours du temps est inarrêtable, et comme dit l’adage, le futur ne recule jamais. Hans Zimmer est arrivé à faire ressentir ce sentiment complexe à tous les spectateurs. Musique radieuse, ensorcelante, un opus majeur pour moi.

Le morceau intitulé When we’re going est pour moi un must absolu du cinéma moderne. Quand les deux notes retentissent à 3:48, je fonds littéralement. Ce n’est pas seulement l’inspiration du compositeur finlandais Arvo Part avec sa composition my heart’s in the highlands c’est de l’hypnose pure, lancinante, qui monte de plus en plus haut pour faire sentir le chemin des protagonistes vers les étoiles. Entre la terre et les étoiles, entre ici et là-bas.

Bref, rien ressenti de plus intense au cinéma dans toute mon histoire cinématographique. Et vous?