
13 jours 13 nuits est un film d’action efficace et réaliste. Loin des standards américains où les héros combattent à toute berzingue avec déchainement de scènes de bataille et échanges de balles, le film ne montre presque aucune scène d’action mais préfère souligner l’atmosphère irrespirable à Kaboul en 2021. Le départ des américains a provoqué l’irruption des talibans dans la capitale afghane, poussant les habitants à se réfugier dans l’ambassade française. Le commandant Mohamed Bida (Roschdy Zem) est le personnage principal, lui qui dirige l’évacuation de l’ambassade, non sans stress ni péripéties. Le film propose une intrigue extrêmement efficace, marquée par la terreur qu’inspire des talibans un peu trop enclins à flinguer tout ce qui bouge. Les négociations pour créer un couloir humanitaire entre l’ambassade et l’aéroport sont un modèle du genre et montrent qu’il est toujours possible d’aboutir même face à des personnages peu reluisants. Les faciès des talibans sont d’ailleurs assez proches de ce que l’on est en droit d’en attendre. Regards farouches, grosses barbes, rien n’est fait pour attiser la sympathie. Les personnages secondaires féminins suscitent à cet encontre beaucoup plus de sympathie avec Lyna Khoudri et Sidse Babett Knudsen, perdues dans un enfer sur terre dont elles ne savent longtemps pas si elles vont en réchapper.
Synopsis: Kaboul, 15 août 2021. Alors que les troupes américaines s’apprêtent à quitter le territoire, les Talibans prennent d’assaut la capitale et s’emparent du pouvoir. Au milieu du chaos, des milliers d’afghans tentent de se réfugier dans le dernier lieu encore protégé : l’Ambassade de France. Seuls, le commandant Mohamed Bida et ses hommes en assurent la sécurité. Pris au piège, il décide de négocier avec les Talibans pour organiser un convoi de la dernière chance avec l’aide d’Eva, une jeune humanitaire franco-afghane. Commence alors une course contre la montre pour évacuer les réfugiés jusqu’à l’aéroport et fuir l’enfer de Kaboul avant qu’il ne soit trop tard.