Bonjour à tous !
Aujourd’hui je vais vous parler d’un de mes réalisateurs préférés qui est pourtant également l’un des plus décriés par certains et admirés par d’autres : Luc Besson !
Dans cet article, je ne vais traiter que du cinéma Besson et non de la vie personnelle du réalisateur, celle-ci n’ayant aucun rapport avec la qualité de son cinéma.
Je traiterai de six de ses films dans cet article et je vous donnerai mon ressenti pour chacun d’eux ainsi que quelques répliques et scènes cultes !
Mais tout d’abord, qui est Luc Besson ?
Luc Besson est un réalisateur français de 57 ans. Il passe son enfance avec des parents instructeurs en plongée sous-marine. Un accident va cependant l’empêcher de poursuivre son rêve maritime.
Il commence alors sa carrière dans le cinéma en s’incrustant dans des tournages tout en observant de près ce bel univers qu’est le cinéma. Il rencontrera d’ailleurs sur un tournage un acteur important de sa filmographie : Jean Reno. C’est en 1983 qu’il réalise son premier long-métrage de science fiction : Le Dernier Combat !
En 1985, il sort son second film Subway :
L’histoire de Subway est la suivante :
Un jeune homme, Frank dérobe des documents à un riche homme d’affaires. Frank se réfugie, durant une course poursuite, dans le métro parisien. Il va découvrir dans ce monde souterrain un tout autre univers où il rencontrera des personnages hauts-en-couleur. Les habitants du métro sont marginaux, originaux et font partie de la « culture punk ». Frank va devenir l’un d’eux. La femme de l’homme d’affaires va alors prendre contact avec Frank et organiser une rencontre. Les deux personnages vont alors tomber follement amoureux…
Analyse de Subway :
Subway, malgré un scénario un peu mince, est un excellent film. C’est pour moi un film « sensoriel » dans le sens où c’est un film qui se ressent. Besson nous montre ici la culture punk du monde marginal dont il appartient. La mise en scène est très bonne, l’utilisation de focale courte rend les plans fantastiques et l’on ne se sent jamais oppressé ! Besson arrive à nous enfermer pendant 1h44 dans le métro sans nous faire étouffer ! La musique est très bonne, composée par Eric Serra, compositeur sur lequel je reviendrai plus tard. Il y a de bons jeux de lumières et toutes ces intentions de réalisation visent à rendre le monde du métro parisien extraordinaire et il est même impossible d’y mourir. En effet, à la fin, Frank se fait tirer dessus mais finit par se relever.
Répliques et Scène Culte :
Police, menottes, prison !
– Qui c’est qui fait la cuisine chez vous ?
– La cuisinière
– Et le ménage ?
– La femme de ménage
– Et l’amour ?
– …Monsieur le préfet, votre dîner est nul, votre baraque est nulle, et je vous emmerde tous !
Luc Besson va maintenant se lancer dans un projet qui lui tient particulièrement à coeur puisqu’il va parler de son autre grande passion : La Plongée ! Il sort alors en 1985 le film de toute une génération : Le Grand Bleu !
L’histoire du Grand Bleu est la suivante :
Jacques Mayol et Enzo Molinari se connaissent depuis leur tendre enfance. Tout deux passionnés de plongée, il vont devenir rivaux et amis au fil du temps. Un jour, le père de Jacques a un accident de plongée et meurt dans les bas fond… Jacques retourne alors en France. Des années plus tard, Jacques fait toujours de la plongée et Enzo est devenu champion du monde. Mais, grisé par son succès, Enzo souhaite affronter un véritable rival, c’est alors qu’il invite Jacques Mayol, « le petit français », à participer au championnat du monde !
Analyse du Grand Bleu :
C’est certainement le plus beau film de Besson. Des plans magnifiques de la mer et des paysages somptueux de pays comme la Grèce et l’Italie nous emportent pour 2 heures de bonheur. La musique magique d’Eric Serra accompagne encore le film. L’histoire est mieux organisée que celle de Subway et l’on sent que Besson possède déjà une expérience. Besson nous montre une belle histoire mêlant amour et plongée avec une fin poétique.
Le Grand Bleu se fait descendre par les critiques et Besson est très touché par tout cela. C’est à partir de ce moment là qu’il va beaucoup s’éloigner des plateaux de télévision. Le film est tout de même un énorme succès au box-office puisqu’il va être l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma français avec 9,2 millions de spectateurs en France.
Répliques et Scène Culte :
– Mais comment il fait pour respirer, là-dessous ?
– Jacques ? Il respire pas…– Tu vas faire quoi avec tout cet argent ?
– Faire repeindre la voiture.
– Mais… Giuseppe te le fera pour 50 dollars…
– Alors dis-lui d’en passer deux couches !Roberto… Mio palmo.
Deux ans plus tard, il écrit et réalise un film pour sa femme de l’époque Anne Parrilaud : Nikita !
Etant donné que j’ai déjà traité Nikita dans un article, je vous invite à le relire pour plus d’informations : http://culturaddict.com/nikita-la-femme-selon-luc-besson/
Il va, suite au succès de Nikita, se lancer en 1994 dans la réalisation de Léon, film inspiré du personnage de Victor dans Nikita.
L’histoire de Léon est la suivante :
Léon, tueur à gages professionnel est témoin de l’assassinat de toute une famille par un flic ripoux. La seule survivante, Mathilda, doit se réfugier chez lui pour ne pas être tuée. Léon finit par la recueillir chez lui. La très jeune fille souhaite maintenant devenir « nettoyeuse » pour venger la mort de son petit frère. Léon va donc l’initier et une relation assez étrange va se créer entre eux… Mathilda est amoureuse de Léon et celui-ci la considère comme sa fille. Léon va vite regretter son choix et va devoir aller sauver Mathilda des griffes du policier/criminel…
Analyse de Léon:
C’est de loin le meilleur film de Besson. Le film marque l’entrée du réalisateur aux Etats-unis. Il va tourner avec la très jeune Natalie Portman ainsi que le grand Gary Oldman tout en conservant sa touche française avec Jean Reno. Un film excellent, rythmé et beaucoup plus profond que ses autres oeuvres. Le style Besson est maintenant reconnaissable tout comme son plan d’ouverture devenu régulier depuis le début de sa filmographie.
Le scénario devient plus conventionnel mais reste néanmoins intéressant notamment avec une relation assez ambiguë et les mouvements de caméra compliqués de Besson s’adoucissent pour plaire au public américain. Le film a tout de même révélé l’actrice Natalie Portman dans son rôle mémorable !
Répliques et Scène Culte :
J’aime ces petits moments de calme avant la tempête… ça me rappelle Beethoven.
– Tu l’aimes ta plante hein !
– C’est ma meilleure amie. Toujours de bonne humeur, jamais de questions… Et puis, elle est comme moi tu vois, pas de racines.Ma famille a été tuée pour une histoire de drogue, par un inspecteur des stup. Je me suis enfuie avec un gars génial, un vrai tueur, le meilleur de toute la ville, il a été descendu ce matin, et si vous m’aidez pas, je serai morte d’ici ce soir.
Il va, suite à cela, marquer son statut de réalisateur international avec un projet qu’il imagine depuis son plus jeune âge : Le Cinquième élément !
L’histoire du Cinquième élément est la suivante :
Dans l’Egypte ancienne, un prêtre garde un secret important… Celui des 5 éléments. Des extraterrestres, les Mondoshawans lui ont expliqué que tout les 5000 ans, le mal prend la forme d’une planète et que le seul moyen de vaincre ce mal est d’invoquer le 5ème élément, être suprême capable de vaincre les force du mal… 300 ans plus tard, le mal se forme. L’être suprême va être créé par les humains et il s’agit d’une femme du nom de Leeloo. Leeloo va s’enfuir et tomber dans le taxi de Korben Dallas, qui va s’occuper d’elle…
Analyse du Cinquième élément:
Le film de science-fiction est extrêmement bon ! Blindé de références à Blade Runner et d’acteurs formidables, le film fait un carton ! Le film imaginé par Besson alors qu’il n’avait que 16 ans est l’un des meilleurs films Sf de tous les temps ! Avec des dessins de Jean-Claude Mézière et encore une fois une musique d’Eric Serra, le film est son deuxième meilleur selon moi ! Des personnages fun inspirés de Prince et Lenny Kravitz, des costumes de Jean Paul Gautier, le film a tout pour plaire !
Répliques et Scène Culte :
À quoi ça sert de sauver la vie quand on voit ce que vous en faites.
– Korben Dallas ! L’heureux vainqueur du grand concours de Gemini Croquette. Ce garçon carbure d’enfer, alors à vos strings ignifugés les filles, le gonez est un véritable volcan, il est hot, hot, hot ! Belle taille, belle carrure, bring down. Il a tous les atouts ! Et en plus, il a des trucs à dire aux quelques 50 milliards de paires d’oreilles qui nous écoutent ! Balance tout mec !
– Euh… Salut.Leeloo Dallas Multipass !
La musique d’Eric Serra :
Comme vous le savez, je trouve qu’Eric Serra est l’un des plus grands compositeurs de tous les temps ! Dans son travail avec Besson, il nous offre des thèmes originaux créés avec des synthétiseurs qui confèrent aux films une ambiance toute particulière. Il est indissociable de Besson comme Danny Elfman l’est de Burton ! Sa plus belle contribution restera à mon sens la bande originale du Grand Bleu avec ses musiques calmes et qui nous donnent l’impression d’être avec Jacques, auprès des dauphins sous l’eau… Je vous laisse ici le lien de la superbe musique du Grand Bleu :
La Bande de Besson :
La bande de Besson, c’est un groupe d’acteurs qui revient souvent dans la filmographie du réalisateur. Ce groupe d’acteurs est composé de Jean Reno, Milla Jovovitch, Gary Oldman, Jean Hugues Anglade ou encore Jean Reno ! Ce petit groupe revient souvent dans les films de Besson et il est très plaisant de voir que, même dans ses blockbusters américain, nous retrouvons une touche française. Quand auparavant Besson plaçait quelques acteurs américains dans ses films, aujourd’hui, il place quelques acteurs français parmi un casting américain.
La femme forte et fragile :
Dans tous les films de Luc Besson, nous retrouvons ce thème de la femme forte et fragile. Que ce soit dans Nikita, Léon, Le Grand Bleu ou plus récemment dans Lucy, le réalisateur nous montre une vision de la femme très intéressante et qui a l’air de lui tenir à cœur. D’ailleurs, ses personnages principaux sont souvent des femmes !
La quête du héros :
Voilà l’autre thème majeur chez Besson : La quête du héros ! De Léon à Korben Dallas, les héros des films « Bessonien » possèdent tous une quête plus ou moins présente mais tout de même importante. Ce thème donne aux films de Besson des airs de conte et font d’eux des récits quasi-épiques.
Les Flops de Besson :
Après, il est vrai que tout n’est pas bon dans la filmographie de Besson. Je pense en particulier à Malavita et aux deux derniers opus d’Arthur et les Minimoys. Cependant, vu la filmographie du monsieur, nous pouvons excuser ces quelques ratés.
Les critiques envers Besson sont souvent injustifiées et traitent souvent de sa vie privée. Beaucoup lui reprochent ces accusations de plagiats sur Carpenter et autres… Il faut savoir qu’aujourd’hui, 1 film sur 2 est accusé de plagiat. C’est pour cette raison qu’il est plus prudent d’adapter une oeuvre existante, même avec beaucoup de liberté que de créer une oeuvre originale.
Pour vous donner un exemple, sachez que Terminator, Matrix, Pour une poignée de dollars ou encore Alien ont été accusés de plagiat à leurs sorties.
Pour ce qui est des critiques envers la vie privée de Besson, elle n’entre pas en ligne de compte pour ce qui est de juger son oeuvre ! On ne reproche pas à un film la vie personnelle de son équipe ! Le problème avec Besson, c’est que beaucoup de monde parle de lui en mal sans avoir vu un seul de ses films ! La majorité des gens ne l’aiment pas car c’est à la mode de critiquer Besson ! J’ai remarqué cela suite à de nombreux sondages sur notre page Facebook.
En réalité, il est critiqué car il n’est pas conforme au cinéma plan-plan français et c’est cela qui dérange… Comment expliquer son succès aux Etats Unis si sa réalisation est si médiocre ? Mais je m’éloigne du sujet, revenons à son cinéma en parlant maintenant de production !
Europacorp :
Luc Besson, en dehors de sa qualité de réalisateur, est également, depuis ses débuts producteur de films ! Ces productions sont souvent rejetées et critiquées mais c’est grâce à celle-ci qu’il peut financer de gros projets de films personnels qui deviennent cultes au fil du temps ! Je ne vais pas plus m’étendre sur ce sujet épineux mais je trouve tout de même certaines de ses productions bonnes comme par exemple Taxi !
Luc Besson en général :
Luc Besson est un réalisateur qui à eu le mérite de tenter de révolutionner le cinéma français ! Au même titre qu’un Jeunet ou un Dupieux, Besson fait partie de ces hommes qui contribuent à changer le cinéma en France ! Avec ses mouvement de caméra, sa patte, ses thèmes, Besson nous ravit à chaque film ! Et j’attends avec impatience son nouveau film : Valérian et la cité des mille planètes qui sera, selon les critiques, le film qui le mènera au même rang qu’un George Lucas ! Alors souhaitons une bonne continuation à ce super réalisateur incompris par la plupart des français !
J’en ai maintenant terminé avec ce réalisateur de génie ! Je vous invite à revoir tous les films de Besson ! Et comme d’habitude, je vous laisse sur quelques Fan-Arts des films du réalisateur !
Bonne Journée à tous sur Culturaddict !