Olivia Wilde met en scène un film entre la série Le Prisonnier et une dystopie un peu farfelue. Dans un monde où les femmes sont de bonnes ménagères au foyer et où les hommes partent travailler tous les matins à la même heure, Alice (Florence Pugh) se rend compte que quelque chose cloche. Elle a des visions, le maitre des lieux Franck (Chris Pine) la met mal à l’aise et son mari Jack (Harry Stiles) s’accommode très bien de la situation. Le scénario cache évidemment quelque chose, mais la découverte est convenue et bâclée. Dommage.
Un monde trop parfait
Dans une époque où MeToo est à l’honneur, le film renverse les perspectives. Les femmes sont dociles, dévouées à leurs maris et doivent abandonner toute ambition pour prendre soin du cocon familial. Alice en fait d’abord partie, elle multiplie les cocktails alcoolisés, fait de la danse et prépare des bons repas pour son homme. L’ambiance fifties américaine est bien rendue, belles voitures, vie parfaite, mais lez beau décor cache quelque chose. Entre thriller et SF, le film tire d’abord le spectateur par le bout du nez avant de ne pas vraiment remplir toutes les promesses contenues en lui. Les personnages masculins sont bien lisses pour convaincre et le gourou messianique est bien pâle tandis que la figure patriarcale toute puissante passe trop rapidement à l’as. Entre hypnose et manipulation, les hommes tracent leur route trop facilement et les femmes sont des victimes bien dociles. Le casting promettait le meilleur mais le rendu est très décevant. Les décors de désert et de maisons cossues n’appuient pas sur l’ambivalence des hommes, nous complices de la manipulation de leurs épouses
Don’t worry Darling est une tentative échouée de renouveler le film de SF. De quoi s’ennuyer un peu trop…
Synopsis: La chronique d’une communauté isolée dans le désert californien en plein coeur des années 1950, au sein de laquelle une femme au foyer voit sa vie être chamboulée.