Vu le prestige revêtu par le premier épisode de Gladiator avec un Russel Crowe héroïque et un Joaquin Phoenix parfaitement haïssable en empereur Commode, Ridley Scott avait la pression pour le contenu de sa suite. Et il a fait fort avec 2h20 de contenu constamment cheap et digne d’une mauvaise série télé.

Un péplum blockbuster sans saveur

Effets spéciaux amateurs (babouins et requins de synthèse à peine croyables de cheapitude), acteur principal sans charisme ni allant (Paul Mescal, qui?), duo d’empereurs au top du ridicule, scénario cousu de fil blanc, musique déjà entendue 100 fois, aucun risque n’a été pris, ce qui est devenu la norme chez Mister Scott. Quelques batailles valent la peine, dont la première avec un Pedro pascal en général romain bien remonté et décidé à mater les numides à lui tout seul en bon général romain, mais conclure que cette suite n’est pas à la hauteur et côtoie presque constamment le ridicule, ça fait un peu mal au cœur. Et puis des détails tuent. De jeunes numides jouent au football, le héros ne finit pas noyé au fond de l’eau après une chute dans l’océan et le spectateur le retrouve par miracle étendu sereinement sur une plage, les flèches volent et les héros sont immunisés contre toute blessure (même sans protections), un gladiateur chevauche un rhinocéros (de synthèse) comme si c’était possible, la femme du général retrouve un pote dans un bistro (comme si les bistros existaient à l’époque), la liste est longue. Le film est long, maladroit, le budget a été très mal utilisé et Ridley Scott ferait bien d’arrêter le massacre.

Son Napoléon était déjà bancal, son Gladiator 2 verse carrément dans le ravin. Je mets 2/5 parc qu’un souffle épique parcourt tout de même le film avec quelques beaux mouvements de caméra, mais de là à passer éh20 vissé sur son siège au cinéma, c’est limite abusé. Le film se verra bien mieux tranquillement allongé devant la télé ou sur l’ordi.

Synopsis: Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d’entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d’une main de fer. La rage au cœur et l’avenir de l’Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l’honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.