Critique : Quel bonheur rétro que de se replonger dans les films de science-fiction des années 50 ! En effet, on y retrouve un charme certain qui, s’il souffre très souvent d’un ancrage trop appuyé dans son époque ainsi que de visuels par instants trop pauvres, n’en demeure pas moins riche en idées. C’est d’ailleurs le cas de cette « Fusée de l’épouvante », dont le traitement narratif rappelle « Alien ». Si nous n’allons pas jouer la carte de la comparaison simpliste, force est de constater que les rapprochements pouvant être créés soulignent surtout la pertinence thématique de cette série B.
En ce sens, le traitement de la créature fonctionne bien, permettant au rythme du récit de mieux respirer là où l’ouverture ne laisse que peu de doutes sur la résolution de l’intrigue. L’extraterrestre dispose d’un charme technique qui fonctionne toujours assez bien près de 65 ans après sa sortie. La narration se développe également bien dans sa mise en tension, assez effective dans un titre du genre. On se laisse alors aller devant un tel plaisir d’époque, notamment par sa construction assez amusante pour qu’on ne s’ennuie pas un seul instant.
Cette « Fusée de l’épouvante » n’est pas exempte de défauts mais on se plaît beaucoup à découvrir pareil titre, aussi bien par sa forme résolument rétro que sa manière de surprendre avec un ton contemporain plus que fonctionnel. Les amateurs du genre devraient être aux anges, surtout au vu de la qualité de restauration apportée sur cette édition.
Résumé : 1973. Une première expédition humaine s’est posée sur mars. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie. Une nouvelle mission arrive six mois plus tard et découvre un seul survivant. Une forme de vie inconnue semble avoir décimé le reste de l’équipage.