Bruno Podalydés s’est spécialisé dans ces petits films qui font rire, ces comédies douces amères où les petites gens inventent des combines pour améliorer leur quotidien face aux plus puissants, méprisants et hauts perchés, qui les enserrent quotidiennement dans leurs griffes acérées. Wahou!, Comme un avion, Liberté Oléron, c’est doux, c’est drôle mais ça ne va pas chercher très loin. Une bande d’amis organise une arnaque pour appâter un riche zozo qui ne se doute de rien. Toute l’équipe est de mèche, le capitaine, le commercial, tout le monde, le but est de plumer le pigeon amoureux et donc vulnérable. Le rythme de la croisière est lent, les étapes ne sont que d’innombrables tentatives pour récolter encore et encore du pognon, sans vergogne, les amis dans la mouise jouent le jeu d’un capitalisme sans conscience, ils veulent de l’argent à n’importe quel prix, alors ils ne se gênent pas, se transformant à leur tour en vautours. La fable est légère et sans trop de conséquences, le seul objectif est de faire rire. Il faut le savoir avant de passer la porte de la salle de cinéma. Les acteurs s’amusent visiblement dans cet instant de récréation qui ne leur demandent pas trop d’efforts. Tous le monde a besoin d’une pause, ça se voit un peu trop sans rendre le moment pour autant désagréable. C’est juste très paresseux, voilà tout. Une comédie de plus qui ne demande pas trop d’efforts, sauf pour les spectateurs qui doivent parfois essayer de rire face à des blagues un peu trop faciles. La comédie française de qualité a de l’avenir devant elle, parce que ça plait, et tant mieux.

Synopsis:
Justine, son mari et toute leur bande d’amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d’argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.