Si Maria Schneider (rien à voir avec Romi) est restée à la postérité, c’est uniquement grâce à une scène dans un film. Sobrement intitulée la scène de la motte de beurre, cette scène a vu Marlon Brando profiter abusivement de sa jeune partenaire de 16 ans avec la bénédiction zélée du réalisateur jusque-boutiste Bernardo Bertolucci. Si la célébrité a été au rendez-vous pour elle avec tous les feux des projecteurs braqués sur elle, la jeune femme est surtout tombée dans une longue déchéance faite de drogue après cet évènement traumatisant. Le pire est que le viol dans le dernier tango à Paris était souhaité par Bertolucci, lui qui voulait que Maria Schneider soit humiliée pour le bien du film, le film Maria montre d’ailleurs très bien l’ensemble de l’équipe de tournage assister à cette scène où les larmes de l’actrice n’étaient pas feintes. Pas un geste d’aide, pas un sourire de compassion, la scène est d’une dureté infinie. Car la scène de sexe n’est pas simulée et l’acteur intitulé par un surprenant Matt Dillon très ressemblant pousse un gémissement qui fait froid dans le dos. Au-delà de ce point central d’un film qui ne raconte pas grand chose d’autre, Yvan Attal interprète le père absent Daniel Gélin et Marie Gillain la mère top model Marie-Christine Schneider. Scènes de shoot et de boites de nuit se suivent mais le mal était fait. Maria Schneider en voudra toute sa vie à un Bertolucci à la réputation ternie à l’époque woke, lui qui a réalisé une palanquée de films sublimes (Le dernier empereur, 1900, Le conformiste) mais à quel prix?
Synopsis: Maria n’est plus une enfant et pas encore une adulte lorsqu’elle enflamme la pellicule d’un film sulfureux devenu culte : Le Dernier tango à Paris. Elle accède rapidement à la célébrité et devient une actrice iconique sans être préparée ni à la gloire ni au scandale…