
Attiré par les critiques positives autour de ce film fiction autour d’un architecte hongrois rescapé des camps et confronté à un destin taquin outra atlantique, j’ai longtemps hésité à le voir en salles, du fait de sa durée un peu scandaleuse, 3h30 quand même, il faut avoir le courage et le temps, surtout qu’un entracte de 15 minutes coupe le film. Je me suis finalement décidé et j’ai été vite surpris, voire interloqué, par le nombre de discussions longues et inutiles. L’action est étirée, souvent, très souvent, les dialogues sont artificiels et même plaqués. L’ambition du film tourne autour d’un homme architecte qui creuse un style révolutionnaire avec l’aide d’un zélé sponsor incarné par le trop rare et toujours très bon Guy Pearce. Mais, le film lâche très vite le spectateur qui s’interroge un peu trop sur le pourquoi du comment d’un film sans rythme. Le film se veut classique mais il n’a pas vraiment l’ampleur attendue, son budget réduit oblige à une caméra collée aux visages et incapable de prendre l’ampleur nécessaire pour faire s’élever l’intrigue. Adrien Brody arbore un accent hongrois dont il est permis de se demander s’il est vraiment fidèle, amplifiant d’autant le coté plaqué du film. Le rendez-vous est manqué, hélas.
Synopsis:
Fuyant l’Europe d’après-guerre, l’architecte visionnaire László Tóth arrive en Amérique pour y reconstruire sa vie, sa carrière et le couple qu’il formait avec sa femme Erzsébet, que les fluctuations de frontières et de régimes de l’Europe en guerre ont gravement mis à mal.
Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût.