A bien y réfléchir, je ne suis pas vraiment fan des films de zombies avec les exceptions notables de 28 jours plus tard et 28 semaines plus tard, L’armée des morts à la limite. Pour moi, un survivor movie n’est jamais aussi puissant que s’il parvient à rester réaliste, donc crédible. Ce que je ferais si je croisais un zombie, je n’en sais trop rien et je m’en fiche, ça n’existe pas. En revanche, perdu dans la nature, ou en pleine mer, ou au milieu d’un immense incendie, je me sens déjà beaucoup plus impliqué. Alors, quels survivor movies méritent d’être visualisés au plus vite?
Le guide de survie en milieu hostile
Le premier film qui me vient à l’esprit, c’est 127 heures avec un James Franco perdu
dans un ravin des gorges de l’Utah avec le bras coincé sous un rocher. Le personnage fait passer un sentiment oppressant de claustrophobie qui ne se dément pas tout le film durant. Comment survivre avec une quantité d’eau et de nourriture limitées? Le personnage est suffisamment malin pour trouver des astuces que le commun des mortels n’imaginerait même pas. Et le résultat est assez anxiogène, le héros parle à sa caméra pour laisser une trace, il a des visions, il devient un peu barjo et le spectateur se demande s’il va parvenir à conserver un minimum de lucidité. Autre film sur le même modèle, l’homme contre la nature, All is lost avec Robert Redford coincé en pleine tempête sur son rafiot qui prend l’eau. Pas beaucoup de dialogues, rythme lent et pesant, c’est parfois un peu long mais là aussi, la question se pose, comment survivre seul contre la nature? C’est la question que se pose Emil Hirsch dans Into the wild, exilé volontaire qui préfère s’aventurer seul dans les étendues sauvages de l’Alaska pour vivre en totale communion avec la nature, combien même le danger de l’expérience. L’héroïne de Tracks interprétée par Mia Wasikowska décide de traverser le bush australien d’est en ouest, 3000 kilomètres de trajet accompagnée de 3 dromadaires, c’est langoureux mais c’est passionnant. Aventure humaine volontaire, certains personnes sont vraiment bizarres! Des incidents inopinés, comme la rencontre avec un ours, obligent à survivre seul, comme dans The Revenant d’Alejandro Inarritu avec un Léonardo DiCaprio obligé de manger de la viande dans le froid canadien (il est supposé être végétarien). Ce qu’il ne faut pas faire pour avoir un oscar…
Quand la nature devient folle
Que faire quand les éléments se déchainent au-delà de l’imaginable? C’est ce que se demandent le couple formé d’Ewan McGregor et Naomi Watts dans The impossible. Le terrible tsunami du 26 décembre 2004 n’a jamais paru aussi réaliste, avec une belle dose d’émotions à la clé. Les éléments se déchainent également dans Gravity où une astronaute doit se débrouiller toute seule après la destruction de sa station spatiale à cause de débris spatiaux. Réalisme extrême, sensation d’avoir la tête à l’envers et le corps en apesanteur, le film d’Alfonso Cuaron transmet des sensations stupéfiantes avec une Sandra Bullock ballotée en tous sens. Autres difficultés pour Blake Lively dans The Shallows obligée de survivre face à un requin belliqueux pendant tout le film, c’est palpitant, et puis après ce film, vous saurez comment vous en sortir face à un squale affamé. Les scientifiques ont l’habitude de dire que les requins ne sont pas si méchants, il est permis d’en douter après avoir regardé un tel film… Quant à Seul sur Mars avec Matt Damon obligé de se débrouiller seul avec insuffisamment de nourriture et des perspectives solitaires, le film ne donne pas très envie d’aller tenter l’aventure sur la planète rouge. Autre exemple, l’avion de Tom Cruise qui se crache, il doit se transformer en Robinson Crusoe dans Seul au monde. Mais il a une île entière, vide, à sa disposition. Presque top simple, sauf qu’il faut aussi surmonter la solitude, pas si simple finalement…
La survie comme utopie
Certains films ont pour principe simple de jeter des personnages dans des contextes hostiles, sans raison particulière, comme des jeux grandeur nature. Ainsi Hunger Games avec une Jennifer Lawrence qui doit survivre jusqu’à finalement réussir à renverser la dictature établie, belle revanche pour celle à qui personne ne donnait une chance. D’autres films imaginent un monde post-apocalyptique où les êtres humains sont jetés sur les routes pour fuir la famine ambiante et ne pas se faire dévorer par leurs semblables, comme Viggo Mortensen et son fils dans le puissant La Route. Les êtres humains meurent de faim, et certains deviennent cannibales pour survivre. Manger ou être mangé, un vrai principe anxiogène. Et quoi dire de Buried avec Ryan Reynolds enfermé sous terre? Le temps presse, l’oxygène va venir à manquer, il doit faire vite pour sortir de sa boite.
Voilà quelques suggestions de survivor movies souvent palpitants, parfois émouvants, impossible de rester indifférents devant ces contextes si réalistes…