Bonjour à tous !
Suite à vos votes sur la page Facebook, je vais aujourd’hui vous parler d’un film culte, qui a marqué les débuts d’un grand réalisateur et l’invention d’un type de film bien connu aujourd’hui. Les dents de la mer est en effet considéré comme le premier Blockbuster de l’histoire !
Même si je pense que vous connaissez tous l’histoire du film, je vais vous la rappeler :
Avant le début de la nouvelle saison, les habitants de la petite station balnéaire d’Amity sont troublés par la découverte, sur le littoral, du corps atrocement mutilé d’une jeune vacancière.
Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille est la victime d’un requin.
Il décide alors d’interdire l’accès des plages mais se fait contrecarré par le maire, uniquement intéressé par l’afflux de touristes déboulant pendant l’été. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs…
Analyse :
Malgré le fait que le film soit sorti en 1975, le génie de Spielberg fait qu’il n’a pas prit une ride. Le film n’a pas vieilli et l’angoisse est toujours aussi forte qu’au premier jour. Steven Spielberg fait ses débuts avec ce film prometteur. Il avait tourné peu de films avant et c’est celui là qui initiera sa fulgurante ascension.
Le film est l’adaptation du roman de Peter Benchley. Le film, à sa sortie, n’a pas été bien accueilli par la critique. Il a choqué beaucoup de monde et a traumatisé toute une génération. Certaines personnes s’évanouissaient devant la tension du film ! Ce qui ne manquait pas de ravir Spielberg qui prenait cela pour une réussite. Spielberg a instauré une ambiance et un climat de peur avec un animal terrifiant aux dents coupantes comme un rasoir: le requin.
Le film a suffit à dramatiser, à rendre monstrueux un animal marin au point que tout le monde puise avoir peur de lui après avoir visionné le film. Les spectateurs ne pouvaient sortir de la salle sans avoir une peut phobique des requins. Plus précisément, de l’eau et des requins. Le film critique également l’Etat par le biais de la mairie qui souhaite toujours faire des profits au détriment de la vie des habitants présents sur ses côtes. Heureusement, dans le film, il y a l’inspecteur Brody !
La musique :
Je suis obligé de parler de la musique de ce film. Elle est l’une des plus connus, des plus cultes, des plus reprises de l’histoire du cinéma ! Et pourtant, elle est d’une simplicité effarante car elle n’est composé que de deux notes. Mais les deux notes de John Williams ont suffit à marquer le monde entier. Jack Black en fait une explication de texte assez pertinente à Gwyneth Paltrow dans le film L’amour extra-large. Ce film marquera d’ailleurs le début d’une longue collaboration entre John Williams et Steven Spielberg car ceux-ci travailleront ensemble à l’occasion de nombreux autres films ( Indiana Jones, Hook…)
La mise en scène novatrice de Spielberg :
Steven Spielberg, dans ce film, fait un superbe travail pour rendre les scènes incroyablement terrifiantes. Il part d’un principe très utilisé aujourd’hui qui est celui de placer la menace en hors-champs. En effet, on ne voit presque jamais le requin et c’est cela qui le rend encore plus terrifiant, l’imagination sera toujours plus puissante que les images et Spielberg le sait. Il commence alors à tourner de nombreux plans sous l’eau en vision subjective du requin.
Ces plans d’une banalité sans nom deviennent immensément angoissants lorsque l’on rajoute la musique de Williams. Nous sommes le requin, nous sommes au plus proche de la menace mais nous ne la voyons pas. Le film se permet aussi des scènes gores pour l’époque avec des cadavres décomposés qui arrivent souvent à la façon de jump-scare.
L’ambiance du film, renforcée par sa musique est assez étrange pour un film de ce genre. On assiste à un véritable film de monstre, quasi slasher movie. Avec des personnages bien différents comme Brody ou Quint, se battant contre une menace commune : le requin ! Le film est largement inspiré du travail d’Hitchcock, Spielberg étant un grand fan du grand Alfred, beaucoup de références au maître sont présentes comme par exemple la musique avec des notes de violoncelle, très proche de celle de Psychose.
Le film a eu quelques petits problèmes lors du tournage. Les requins mécaniques ont été très durs à gérer et certains ont cassé, ce qui sera la cause d’un dépassement de budget.
Il est très intéressant d’observer les astuces du réalisateur pour pallier au faible budget. Ne pas montrer le requin rend la scène plus angoissante mais coûte également moins cher !
Le créateur des Blockbusters :
Avec son budget de 12 millions de dollars, Les Dents de la mer va en rapporter au final 260 millions sur le territoire américain et 210 millions dans le reste du monde. Une première, un record, le blockbuster est né. Il faudra maintenant attendre deux ans pour qu’il soit détrôné par Star Wars. C’est littéralement le père des Blockblusters et il fait partie des films qui ont relancé l’industrie du cinéma dans les années 70.
La phobie des requins :
C’est le détail du film qui dérange le plus de monde. En effet, après ce film, beaucoup de monde s’est mis à avoir peur des requins. Ce climat de peur a provoqué beaucoup de chasse aux requins ce qui a fait hurler certains écologistes. Le film diabolise les requins et les rendent quasi mythologiques. Même sur l’affiche, le requin est gigantesque et monstrueux.
Il renvoie une image négative du requin et c’est le seul point négatif du film. Certains spectateurs ont même eu peur de rentrer dans une piscine ou baignoire, ce qui montre que Spielberg a su clairement marquer les esprits.
L’héritage :
Le film à lancé tout un genre de film sur les requins. En plus d’avoir 4 suites, toutes de plus en plus mauvaises jusqu’à atteindre un niveau de médiocrité indéfinissable, il a créé aussi toute une série de films comme The Reef, Shark, Peur Bleue ect… Le meilleur restera l’original pour l’éternité.
Le film à eu le droit à sa petite référence dans le film produit par Spielberg : Retour vers le futur 2, où Marty se fait dévorer devant le cinéma par un hologramme de requin, affiche futuriste de Jaws 19. Le maître parodie les suites de son oeuvre.
J’en ai maintenant terminé avec ce grand classique du cinéma, toujours culte, qui restera pour toujours dans les mémoires. Je vous conseille de revoir le film original et je vous laisse comme à mon habitude avec quelques Fan-Arts du film !
Bonne journée à tous sur Culturaddict !