Allez, du nerf, on finit la première moitié de l’année! On en était à 19 films remarquables sur 145 vus, j’en ajoute 15 de plus parce que je vois qu’il reste quelques 4/ ou 5/5, je ne veux oublier personne! 34 films remarquables sur un trimestre, c’est plutôt bon signe pour l’année 2016!
Un coup de coeur total, peut être parce que Observatory Crest de Captain Beefheart résonne à la radio dans la voiture du couple au début du film. Ou peut être parce que ce chassé croisé entre anciens amants, nouveau couple et poulette aguicheuse est subtil et moins évident qu’il n’y parait. peut être aussi parce que le quatuor Ralph Fiennes, Tilda Swinton, Mathias Schoenaerts, Dakota Johnson fascine sous les rayons de soleil d’une petite île italienne. Un film langoureux et abscons mais captivant. 4/5 et critique sur Publik’Art.
600 euros est un film fait avec les moyens du bord. Il offre pourtant un état des lieux de la situation sociale hexagonale avec une authenticité fascinante. Comment voter quand on glisse irrémédiablement dans la marge, sans futur ni moyens? Le héros fait peine à voir mais les solutions existent, les personnages y croient , se débrouillent, font plaisir à voir. Le peu de moyens tranche avec l’universalité du propos. 4/5 et critique sur Publik’Art.
Tout pour être heureux est la confirmation que Manu Payet suit une voie cinématographique bien plus intéressante depuis quelques films. Moins de légèreté, plus de conviction, il y croit et nous aussi. Le film est touchant, drôle, convaincant, une vraie comédie intelligente sur le thème du divorce, ça fait plaisir pour un film français. 4/5 et critique sur Publik’Art.
Dalton Trumbo permet à Bryan Cranston de briller hors de sa célébrissime série Breaking Bad. Il n’avait pas vraiment convaincu dans Godzilla et là il se retrouve nominé à juste titre aux Oscars. Il est intense, dans la peau de ce scénariste fier de ses idées et courageux contre une odieuse chasse aux sorcières orchestrée par McCarthy. 4/5 et critique sur Publik’Art.
Nos Souvenirs a été détruit par la critique, haché menu, obligé de sortir un an plus tard avec un titre différent. Pourtant le film de Gus Van Sant m’a enchanté avec son propos panthéiste et plein d’espoir. Matthew McConaughey est comme d’habitude très bon et le scénario est mystérieux à souhait. Comme quoi, il ne faut pas toujours croire les critiques. 4/5 et critique sur Publik’Art.
A War est un film danois glaçant sur l’obligatoire cruauté de la guerre. Comment dormir sur ses 2 oreilles quand la mission de maintien de la paix amène à tuer des victimes innocentes? Tobias Lindholm réalise un encore excellent film après R et Hijacking avec le toujours puissant acteur Pilou Asbaek aperçu dans Game of Thrones. 4/5 et critique sur Publik’Art.
Tracks offre une traversée du désert australien par la petite et menue Mia Wasikowska. Adapté d’une histoire vraie, le film est un trip onirique et intense avec des péripéties et des surprises. Un vrai film surprise, je ne m’attendais pas à un résultat si puissant avec une trame si linéaire. Soleil, marche, pause, remarche, resoleil… ça va bien au-delà du compte-rendu de traversée d’un désert. 5/5 et critique sur Publik’Art.
Jodie Foster propose une nouvelle variation sur un monde de la finance livré aux griffes de rapaces. George Clooney et Jake O’Connell s’affrontent dans un suspense grisant qui, malgré les quelques maladresses hollywoodiennes, parvient à emporter dans un récit rythmé et nerveux. Même Julia Roberts n’est pas mauvaise, c’est dire. 4/5 et critique sur Publik’Art.
Ma Loute est un grand film iconoclaste. Scénario barré, acteurs en roue libre et détails gore transforment le film de Bruno Dumont en OVNI cinématographique. Vraiment, ça ne ressemble à rien d’autre et ça change des films français convenus sans ambition. Celui-ci est unique, à découvrir absolument. 5/5 et critique sur Publik’Art.
Théo et Hugo dans le même bateau s’ouvre sur 20 minutes en full frontal. Corps emmêlés à l’arrière d’une backroom, plans serrés sur les parties génitales. Mais sorti de ce début très trash, le film propose une romance bon enfant et fleur bleue entre deux garçons qui se découvrent. Simplement, amicalement, amoureusement. Une belle romance gay. 4/5 et critique sur Publik’Art.
L’origine de la violence offre un déroulé inédit sur le triste épisode de la Shoah pendant la WWII. Le film montre une vérité trop souvent tue voire cachée: les gens riaient dans les camps. Pour ne pas sombrer et garder une trace d’humanité. Le scénario rocambolesque n’empêche pas l’empathie et la découverte de pans entiers de l’histoire. 5/5 et critique sur Publik’Art.
Ma ma offre un très beau rôle à Penelope Cruz en mère atteinte d’une maladie mortelle. Le sourire de la belle illumine le film et sa simple présence permet de passer plusieurs échelons sur l’échelle du film. Vu en projo presse, j’ai fondu devant ce film triste mais dénué de pathos. La vie est la vraie gagnante du film. 4/5 et critique sur Publik’Art.
Illégitime est un film roumain absolument incroyable. Je n’avais pas vu de film aussi puissant depuis… Mandarine(s)? Une famille connait le trouble de l’inceste avec un scénario hyper réaliste et un déroulé passionnant. Ce film est une vraie claque. 5/5 et critique sur Publik’Art.
The Neon Demon est le tant attendu nouvel opus de Nicolas WInding Refn. Elle Fanning remplace Ryan Gosling pour interpréter une mannequin en herbe qui chamboule le milieu de la mode. Elle ensorcelle, envoute, fascine. N’aurait-elle pas signé un pacte avec le diable? Si le réalisateur ne peut s’empêcher d’ajouter des scènes gores inutiles, le film compte quelques scènes inoubliables. Elle Fanning illumine la caméra de sa grâce. 4/5 et critique sur Publik’Art.
EN résumé, un beau premier semestre. Beaucoup de films décevant aussi ou pas très intéressants mais voilà. Ces 34 films rendent l’année cinématographique belle