Sorti en 2010 et réalisé par Edgar Wright, le film Scott Pilgrim est un véritable traité régressif de culture pop / manga / Jeux vidéo. Adapté de la série de Comics écrite et dessinée par Bryan Lee O’Malley, dont les 6 volumes ont été publiés entre 2004 et 2010, le film est une énorme pépite graphique qui varie du délirant à l’impressionnant. Et comme les effets visuels sont au diapason, ça déchire tout du long, si tant est que vous connaissiez vos classiques.
Un trip visuel indémodable
Au milieu de sa célébrissime trilogie Corneto, Edgar Wright s’est amusé à retranscrire aussi fidèlement que possible à l’écran l’esprit Comics de la BD. Et ça fonctionne au-delà des plus folles espérances des fans. Le personnage évolue sous les traits d’un Michael Cera en roue libre. Joueur de basse décomplexé, il rencontre la belle Ramona et se retrouve obligé d’affronter ses ex maléfiques, tous plus déjantés les uns que les autres, avec un surprenant Chris Evans parmi eux. Pitch complètement crétin qui permet toutes les outrances visuelles. Les effets numériques nombreux donnent des airs de blockbuster à ce teen movie bien au-dessus de la moyenne. Une voix off récurrente commente l’action quand ça lui chante, des split-screens font ressembler les combats à des épisodes de Dragon Ball, et puis l’humour est irrésistible. Scott Pilgrim a l’air à l’ouest la moitié du temps et ne comprend pas ce qui lui arrive sans pour autant se départir de son don inné à vaincre tous ses ennemis, un vrai rêve d’enfant. Les couleurs flashy imprègnent le film d’une atmosphère adolescente du plus bel effet. Le héros peut rappeler la maladresse de chacun de nous et les efforts nécessaires pour garder la tête haute en toutes circonstances. L’esprit geek est divinement retranscris avec une accumulation d’effets plus WTF les uns que les autres. Le sérieux n’est pas de mise et malgré les obstacles, il est inévitable que le héros remporte tous ses combats malgré la force invincible de ses adversaires.
Scott Pilgrim est un super héros qui se cache sous les atours d’un adolescent lambda. Je me permets d’évoquer pour finir l’actrice Mary Elizabeth Winstead dans le rôle de Ramona, pas l’argument le moins motivant pour décrire ce film.
Synopsis:
Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie – en rollers – l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien « over ».