Critique : Il y a de ces films qui font croire à une promesse de divertissement et qui dissimulent leur médiocrité sous les oripeaux du spectacle, comme si cela en faisait une excuse. Et puis il y a des titres qui se vendent comme des comédies très bêtes… et le sont effectivement mais avec un plaisir éphémère qui peut fonctionner. On peut clairement ancrer ce « House Party » dans cette catégorie tant la déconnade est absolument revendiquée sans aucune autre ambition qu’un moment de comédie aléatoire mais dont cet aspect, justement assez foutraque dans l’humour, provoque quelques rires sincères.
Il est à dire que les mésaventures de Damon et Kevin s’orientent vers la catastrophe attendue, tout comme une pluie de caméos assez réjouissants. À ce titre, LeBron James livre une meilleure partition dans ce film que dans l’intégralité de « Space Jam : Legacy ». Il y a surtout une forme d’autodérision dans certaines apparitions qui permettent de relancer le rythme assez distendu de cette comédie. Si les deux acteurs principaux livrent un certain abattage comique classique, c’est surtout par certains points inattendus et très bêtes que le film parvient à amuser grandement.
Ne nous faites pas dire ce que l’on n’a pas dit : « House Party » n’est clairement pas un sommet de film comique, la faute à des points prévisibles, quelques fautes de goût et certaines vannes tombant à l’eau. Néanmoins, le charme sincère de ce titre aux prétentions modestes fait que l’on passe un assez bon moment devant, court certes, mais néanmoins avec la satisfaction d’une comédie bébête qui assume sa bêtise pour mieux faire rire. Au final, n’est-ce pas plus intéressant que certains blockbusters qui se refusent à toute critique en se moquant constamment de soi ?
Résumé : Nous rencontrons Damon et Kevin, deux meilleurs amis de Los Angeles pour qui la vie ne se passe pas tout à fait comme prévu. Malgré leur novicité en tant que promoteurs de clubs, ils sont soumis à une forte pression pour prouver qu’ils sont capables d’organiser la plus grande fête jamais vue. Lorsqu’ils ont par hasard accès à la maison de la superstar du basket LeBron James, la tentation est grande de montrer ce dont ils sont capables. Rien ne semble pouvoir les arrêter, pas même le fait que LeBron n’ait pas donné son accord ou qu’il ne soit pas au courant de leur projet. Dans cette aventure, l’expression « Fait la fête comme si ta vie en dépendait » prend tout son sens.