Critique : Quel bonheur de pouvoir retrouver des titres ayant marqué le début du cinéma, notamment dans une période muette où certains des films les plus réputés ont connu les affres de l’histoire, disparaissant avec une certaine cruauté malgré leur haute réputation. Prenons ce « Notre-Dame de Paris » : il a fallu attendre 2005 pour qu’un collectionneur découvre une copie intacte de cette adaptation du classique de Victor Hugo. On appréciera alors le travail de l’éditeur Rimini pour mettre en avant le long-métrage de Wallace Worsley dans une édition captant l’ampleur de ce film.

On constate en effet assez rapidement la hauteur des moyens investis à l’image par ses choix de décors et son grand nombre de figurants. Pourtant, ce qui marque réellement en premier est la présence de Lon Chaney, acteur connu pour ses métamorphoses à l’écran (tout comme son fils), dans la peau de Quasimodo. Le maquillage parvient à visualiser la nature triste de ce protagoniste, le tout dans un récit captant les thématiques inhérentes au roman avec un certain travail de mise en scène. On en revient à ce mot mais l’ampleur de l’histoire n’est jamais diminuée et on sent l’ambition poindre constamment dans le film, parvenant à mettre en valeur ses enjeux humanistes dans un écrin à la production design intemporelle.

Ainsi, près d’un siècle après sa sortie, « Notre-Dame de Paris » conserve un intérêt fort, bien mis en valeur par la restauration 4K utilisée pour ce combo Blu-Ray proposé par Rimini. Voilà donc une bonne occasion pour plonger dans un très bon film de l’époque muette qui arrive à charrier la force narrative de Victor Hugo dans un écrin de cinéma de haute qualité.

Résumé : Paris, au XVème siècle. Quasimodo le Bossu, orphelin élevé par le tyrannique Frollo dans la cathédrale de Notre-Dame, tente de s’ouvrir au monde à l’aide de la belle Esmeralda et du soldat Phoebus. Mais Frollo ne l’entend pas de cette oreille.