Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vais vous parler d’un film culte de science fiction pour les plus cinéphiles d’entres vous : Westworld de Michael Crichton !

J’ai décidé de vous parler de ce grand film de science fiction aujourd’hui pour la simple et bonne raison qu’il est énormément en avance sur son temps et qu’il est également l’un des piliers de la science fiction et des films de genres modernes. Le film est sorti en 1973, soit 4 ans avant le Star Wars de Lucas et son action prend place en 1983 dans un centre d’attraction de l’entreprise Delos.

Le pitch du film ressemble beaucoup à celui de Total Recall dans son idée initiale, ce qui en fait une première référence. L’idée du film est de permettre à des hôtes de rejoindre une époque, médiévale, romaine, ou western orchestrée par des robots pour un montant de 1000$ par jour.


La question de la violence

Le premier thème sous-jacent du film est celui de la violence. Et plus particulièrement celui de la violence humaine. En effet, si l’on en croit les différentes activités du parc d’attraction, les hôtes y vont pour se libérer de leurs différentes envies et fantasmes. Ils pourront ainsi faire l’amour à des prostituées, tuer des gens, voler une banque ou encore agresser toutes sortes de robots.

Ce défouloir organisé laisse songeur quant à l’agressivité naturelle des humains et leurs besoins de violence constants. C’est un des premiers messages du film et il reste très impactant essentiellement au début du métrage, lorsque le héros semble tout excité de tenir une arme dans sa main et de faire l’amour à un robot, le film semble dénoncer l’animalité de l’espèce humaine.


La question de la robotique et de sa gestion

Voilà le message le plus présent du film : la robotique ! Et c’est là que Westworld est extrêmement en avance sur son temps étant donné que la robotique et son danger seront traités bien plus tard dans des films de science fiction très célèbres comme Terminator, Robocop ou encore plus tard avec Matrix.

Westworld montre les bons aspects des robots et de la technologie en début de film puis au fur et à mesure semble nous montrer comment la technologie se dégrade et prend le dessus sur l’homme. Le film créée donc sa propre théorie de l’évolution qui semble pencher pour une auto-destruction de l’espèce humaine par le biais de leurs propres machines. La fin du métrage est si sombre que son message anti-technologie devient incroyablement impactant et d’autant plus inquiétant de nos jours avec l’ascension des objets connectés.


Le casting

Le casting du film est vraiment bon et rajoute un plus à ce métrage déjà très bon ! On y retrouve James Brolin, le père de Josh, ainsi que Richard Benjamin et l’inoubliable Yul Brynner connu pour sa prestation dans les 7 mercenaires.


Un genre encore méconnu

Le genre du film est un mélange parfait entre western et science fiction. C’est un mélange que l’on retrouve très peu au cinéma, notamment à cette époque. La réalisation de Michael Crichton donne un tout cohérent et aucun des deux genres n’empiète sur l’autre, ils se complètent à la perfection tout comme les robots complètent les humains dans le film.


Un film novateur

Outre le sujet de base du film qui n’était que très peu représenté au cinéma à l’époque, le film est extrêmement novateur dans son propos et dans sa réalisation. C’est ainsi qu’il est le premier à inclure des images retouchées par ordinateur pour symboliser la vision pixelisée du robot, il est également un des premiers à émettre l’idée d’un virus informatique.

Westworld se paie même le luxe de faire du cyberpunk avant l’heure ! Enfin, une dernière idée fut très reprise, celle des maisons closes, permettant donc d’avoir des rapports sexuels avec des robots est présente dans beaucoup d’autres films comme Blade Runner, AI ou encore le Cinquième Elément.


Les conséquence du film sur le cinéma moderne

Le film a évidemment eu un impact important dans le monde du cinéma. On peut y retrouver de nombreuses idées récupérées par d’autres films, Terminator sera évidemment l’exemple le plus frappant. On y trouve même des plans entiers récupérés par d’autres films comme la scène de démarrage du matin dans le Truman Show de Peter Weir.


Les humains se pensent divins

Un des messages que j’ai remarqué dans le film est celui de la religion. En effet, on nous présente les médecins et scientifiques comme des êtres suprêmes, capable de donner ou de prendre la vie.

Les références à la religion sont nombreuses, nous pouvons noter que la façon dont les médecins regardent leurs écrans rappelle les dieux de l’olympe regardant les mortels, ainsi que la morsure du serpent de l’ancien testament qui est le départ d’un déclic pour les deux héros du film.

Cette idée est très intéressante lorsque l’on sait que Crichton est l’un des créateurs de Jurassic Park, film culte de science fiction présentant un personnage se prenant pour dieu qui ressuscite les dinosaures… D’ailleurs Westworld est très similaire à Jurassic Park dans sa narration et l’on peut facilement rapprocher les deux oeuvre de Crichton.


La critique du capitalisme

Crichton aborde un thème crucial dans Westworld qui sera maintes fois repris dans d’autres films de SF et notamment les films de James Cameron. Il nous présente ici une entreprise sans remords ni âme, qui incite par le biais de publicités mièvres les gens à venir se défouler et commettre des meurtres.

L’entreprise présentée, Delos, peut être aussi bien rapproché de Skynet dans Terminator que de la société dans Abyss, que de la Weiland-Yutani d’Alien que de beaucoup d’autres entreprises immorales présentent dans des films de SF. Voilà encore un point où Westworld innove et inspire ses héritiers.


Avis et Note :

Le film est pour moi un grand chef d’oeuvre de genre. Il n’y a rien à redire mis à part certains effets spéciaux douteux qui ne dérangent aucunement durant le visionnage. C’est un film essentiel au paysage cinématographique dont les idées et scénarios sont toujours d’actualité ! Je lui donne la très bonne note de 4.5/5 et je vous invite grandement à le regarder si vous êtes amoureux du cinéma de genre !

Bonne journée à tous sur Culturaddict !