En plein cœur de l’été sort Un coup de maitre, comédie pétillante avec 2 acteurs qui s’accordent à merveille. Vincent Macaigne est le galliériste, Bouli Lanners l’artiste ronchon atrabilaire, et tous deux échafaudent une arnaque en or pour remonter à coup sûr la côte déclinante du peintre. Ca fonctionne, ça fait sourire, c’est inconséquent et ça interroge sur les jeux de dupes du milieu des galeries d’art. Elles ne sont plus vraiment en recherche d’artistes mais d’investissements pour un retour le plus important possible. Bouli Lanners est
Renzo Nervi, une sorte de Vincent Van Gogh moderne, maudit et intransigeant au grand désespoir de son ami Arthur Forestier prêt à tout pour son ami mais plus souvent victime de son mauvais caractère. Le film est aussi sur l’amitié entre 2 hommes qui trouvent chacun dans l’autre un soutien indéfectible malgré les avanies, chose rare et précieuse. Ce qui marque également, ce sont les tableaux de
trois anciens de l’École des Beaux-Arts de Varsovie à l’origine des tableaux de Renzo entre Matisse, Magritte et Klimt. Ils les ont conçus en suivant les idées soumises par Rémi Bezançon pour une vraie empreinte artistique qui imprime l’esprit. Le film est piquant, drôle, ça fonctionne malgré un dénuement un peu poussif. Mais au cœur d’un été Barbenheimer qui s’éternise un peu trop, le film fait plaisir, se démarquant sensiblement des habituelles comédies françaises très bas de plafond. Le retour à des tendances hexagonales plus originales avec Yannick et Un coup de maitre n’est pas pour déplaire, au contraire. Les propositions sont marquantes, aucune raison de les bouder. Tous au ciné!
Synopsis: Propriétaire d’une galerie d’art, Arthur Forestier représente Renzo Nervi, un peintre en pleine crise existentielle. Les deux hommes sont amis depuis toujours et, même si tout les oppose, l’amour de l’art les réunit. En panne d’inspiration depuis plusieurs années, Renzo sombre peu à peu dans une radicalité qui le rend ingérable. Pour le sauver, Arthur élabore un plan audacieux qui finira par les dépasser… Jusqu’où peut-on aller par amitié ?