Critique : Plonger dans les pensées d’un artiste a toujours constitué un rêve pour nombre d’entre nous. Le génie de certaines personnalités paraît tellement irréel par moments qu’on souhaite trouver un moyen pour l’approcher, entrer dans son intimité et voir comment un certain cheminement d’idées a pu s’orienter vers quelque chose d’inoubliable. La publication des carnets d’Ozu ayant déjà été une franche réussite chez Carlotta, il était évident que ceux de Bergman ne pouvaient qu’intéresser. Plus que ça, c’est une véritable épopée dans la tête d’un créateur d’exception que nous propose cette édition.

Il faut dire que l’aspect volumineux de l’ouvrage appelle déjà l’œil avec ses plus de 1000 pages. Il fallait bien ça pour traverser 46 années et mieux découvrir ce réalisateur d’exception qu’est Ingmar Bergman. Il y a évidemment quelque chose de passionnant de se laisser emporter par les réflexions du cinéaste, tout en voyant les années défiler avec le même rythme que les idées et les pensées. Il s’y développe un vrai sentiment d’intimité, de ceux apportant une proximité et une douceur aussi triste que la connaissance de l’issue de ces carnets. Lire ceux-ci, c’est comme se lier profondément avec un artiste en constante réflexion, pas seulement d’un point de vue créatif mais également par rapport à l’avenir.

On ne peut dès lors que recommander la lecture d’« Ingmar Bergman, carnets 1955 – 2001 ». En plus d’appuyer le soin visuel constant de la part de Carlotta (que ce soit dans ses ouvrages ou ses films), ce livre prodigue une vraie émotion, celle de se rapprocher un peu plus d’une figure pourtant connue par son traitement de l’humanité et de ses émotions. La proximité avec le génie se développe mais la fascination reste des plus élevées.

Résumé : VOUS AVEZ ADORE LES CARNETS D’OZU… VOUS ALLEZ DEVORE LES CARNETS DE BERGMAN !

INGMAR BERGMAN, L’UN DES PLUS GRANDS CINEASTE DE L’HISTOIRE DU CINEMA. SES CARNETS INTIMES RACONTENT L’HOMME ET LE RÉALISATEUR. UN VOYAGE AU COEUR DE SON UNIVERS.

Du Septième Sceau (1957) à Sarabande (2004), en passant par Persona (1966), Sonate d’automne (1978) ou Fanny et Alexandre (1982), ces Carnets inédits d’Ingmar Bergman nous dévoilent les coulisses mentales de ses plus célèbres oeuvres, mais aussi de projets de films jamais réalisés, au gré de dialogues, de scènes et d’anecdotes où la réalité et les souvenirs se mêlent à la fiction et au rêve.

Tour à tour journal intime et exploration du coeur palpitant de la création, ces Carnets nous livrent un autoportrait poignant, celui d’un artiste au quotidien, avec ses moments d’euphorie et d’abattement, à la recherche éperdue de la vérité enfouie, brute et intime, des êtres et des sentiments.