Critique : Les fêtes de fin d’année sonnent l’occasion de revoir certains classiques mais également de s’orienter vers d’autres adaptations de ces titres reconnus. Ainsi, la sortie il y a quelques temps de la version de 1986 de « Casse-Noisette » chez Rimini nous permet de profiter au mieux du ballet avec une imagerie assez unique. Les décors et costumes ont ainsi été conçus par Maurice Sendak, auteur et illustrateur connu notamment pour « Max et les maximonstres ». Cela apporte un cachet original à l’œuvre mais surtout une personnalité qui participe à la réussite du projet.
Un autre point méritant d’être mentionné est l’équilibre visuel du spectacle. En effet, on se retrouve dans une immersion digne d’une représentation en présentiel tout en évitant la simple captation filmée. La réalisation de Carroll Ballard permet alors une plongée visuelle tout en jouant de l’art du montage afin de mieux mettre en avant certains instants, telle la rêverie du début. La narration quasi exclusivement musicale renforce cette sensation de spectacle vivant, notamment dans ses morceaux dansants. Le ballet reste au centre du récit et n’est jamais diminué par un écueil cinématographique trop voyant. Néanmoins, ce point de rupture risque de diviser, ce qui ne serait guère étonnant alors que c’est justement un des points les plus convaincants du titre à nos yeux.
En résumé, cette version de Casse-Noisette dispose de qualités propres permettant de mieux accomplir ses intentions. La magie du spectacle reste vivante tandis que le fond émotionnel, plus suggéré par les décors que réellement explicité, conserve une certaine présence. Voilà donc un film qui devrait plaire aux amateurs du spectacle dans un cadre visuel profitant au mieux de la magie du cinéma et de la danse.
Résumé : Le soir de Noël, Clara fait un rêve : elle imagine son cadeau, un casse-noisette en bois, prendre vie et l’entraîner dans d’incroyables aventures.