Vous êtes en 1985. Les Etats-Unis sont dirigés par Ronald Reagan à l’aide de son bras droit George H.W. Bush au titre de Vice Président, les accords du Plaza viennent d’être crées, et notre très cher président s’est fait opéré du Colon. Vous vous promenez dans votre quartier préféré, alors qu’une légère brise vous traverse de part en part, vous passez devant un énième magasin de disque où se propage le titre phare de Simple Minds Don’t You (Forget about Me). D’un pas léger et insouciant vous passez devant cet immense cinéma. A l’affiche? Le tout nouveau film produit par Spielberg et réalisé par un Zemeckis pratiquement inconnu au bataillon. Intrigué, vous entrez et réalisez avec stupeur que vous venez d’assister à ce qui sera l’un des films les plus marquant du monde.
Une réalisation maudite
I-La Longue naissance d’un projet.
Comme tout bon film qui se respecte, le tournage commença de manière catastrophique. Mais reprenons depuis le début. Bob Gale eut l’idée d’une histoire de voyage dans le temps lorsqu’il rendit visite à ses parents dans le Missouri et là, il s’installa dans sa chambre avec l’annuaire scolaire de ses aînés tout en se demandant « Et si on avait été au lycée ensemble? ».Ce fût une révélation. De retour à Los Angeles, il proposa à l’idée à Robert Zemeckis et c’est avec entrain qu’il l’accepta. Mais, un premier problème fit son apparition: personne ne voulait le produire. Le duo essaya chaque grande maison de production mais aucune n’acceptait. Devant la gravité de la situation, ils hésitèrent à faire appel à leur grand ami Steven Spielberg. Cependant, Gale craignait que si leur film faisait un flop à sa sortie, ils seraient vu comme deux ratés qui ne parvenaient à continuer de travailler dans le cinéma que grâce à leur amitié avec Spielberg. Le temps passa, Zemeckis choisit de produire un autre film A la Poursuite du Diamant Vert qui rencontra un succès au box-office. Devenu un réalisateur à la notoriété augmentée, il décida de reprendre son projet et de demander enfin à Spielberg de le produire.
II-Quelques aménagements de dernière minute
Décidément, rien n’allait. Entre le producteur d’Universal qui voulait changer le nom du film en Spaceman from Pluto (qui fut rapidement critiqué par Spielberg « Himself »)et nous rajoutons à cela le besoin urgent de remplacer la machine à voyager dans le temps, c’était la course. Oui car initialement, ce devait être un Frigo le portail pour traverser le temps. Mais l’idée fut rapidement abandonné de peur que les jeunes générations fassent le test chez eux. On remplaça donc celui-ci par la voiture la plus futuriste de l’époque : La DeLorean. Outre ces nombreux challenges, il fallut faire un nouveau compromis concernant le comédien principal. Le premier choix se porta immédiatement sur Michael J.Fox malheureusement, il dû refuser l’offre car il jouait déjà dans une sitcom et son producteur refusa l’alliance des deux. Le second était Eric Stoltz et Devinez quoi? Ce fut un désastre. Aucune alchimie entre les deux acteurs principaux et le jeu de Stoltz ne correspondait absolument pas aux attentes de l’équipe de tournage. A la suite de nombreuses négociations avec le producteur de la Sitcom Sacrée Famille, Michael J. Fox pu interpréter les deux rôles à la fois. Il travaillait le jour avec celle-ci et le soir avec l’équipe de Retour vers le Futur. Le tournage pouvait enfin commencer.
Un film entré dans la Légende
I-Une sortie mitigée
« Cette mouture comédie S.F.-pop-corn a beau avoir battu des records d’entrées aux États-Unis, elle a beau être un pur produit de l’école Spielberg-Zemeckis, on a bien du mal à y voir autre chose qu’une exploitation facile de l’imagerie rock’n’roll et (encore) une glorification un peu bêta de l’Amérique, une ! »
Stella Molitor, « Première »
A sa sortie, le film n’a pas eu le succès tant espéré. Notamment de la part de nos chers compatriotes l’accablant même d’être une simple et commune Comédie de Science-Fiction sans grand intérêt. Cependant, aux Etats-Unis ce fût un carton et il dominait même le box-office le jour de sa sortie. Puis, arriva les prix et le nomination. Malgré tout, ce n’était pas la grande joie de ce côté-ci. Parmi les nombreuses nominations, ils n’ont obtenu que l’Oscar du meilleur montage sonore en 1986. En revanche c’est en 2007 que l’oeuvre eut un magnifique hommage, celle d’être inscrite au National Film Preservation Board à la Bibliothèque du Congrès Américain. Comme quoi, il y a bien une justice en ce bas monde !
M.P, « Le Matin »
« Back to the future, dites-vous ? On a plutôt envie de dire No Future. Pour l’instant, entre la guimauve faussement nostalgique et l’hémoglobine communiste, vous n’avez que l’embarras du choix. »
II-Une source d’inspiration
Après des années de dur labeur, le premier volet de Retour Vers le Futur reçoit les éloges tant attendu. Au point où nombreux sont les Séries ou Films actuels qui lui rendent hommage. Que ce soit la célèbre création Netflix Stranger Things pour sa troisième saison qui se déroulera en 1985 avec quelques clins d’œil à la fameuse Saga. Ou tout simplement le dernier film de Steven Spielberg Ready Player One aux multiples références et qui s’inscrit dans une ambiance eighties.Ce qui sera idéal pour rendre un petit hommage avec l’unique DeLorean présente auprès du héro. Et encore, je ne vous ai cité que deux exemples mais il y en a des centaines.
Conclusion
Que nous adorons ou détestons, la Saga Retour vers le Futur aura su s’ancrer dans notre Culture et aura profondément marquée l’histoire du Cinéma. Personnellement, cette Saga a une place toute particulière dans mon cœur. Ils ont bercé mon enfance et m’ont fait rêvé. Je crois sincèrement qu’un des principaux objectifs du trio Zemeckis,Gale et Spielberg étaient que leur oeuvre voyage à travers le temps et les générations. Défi accompli, non?