Culturaddict a proposé récemment une immense battle mettant aux prises 19 acteurs nés dans les années 70 et 80. Une belle liste de compétiteurs, juger plutôt: Leonardo di Caprio, Ryan Gosling, Michael fassbender, Jake Gyllenhaal, Benedict Cumberbatch, Christian Bale, Ben Affleck, Casey Affleck, Tom Hardy, Joachim Phoenix, Jared Leto, Matthew McConaughey, Ed Norton, Matt Damon, Joseph Gordon Levitt, Bradley Cooper, Tom Hiddleston, Paul Dano. Et qu’advint-il à la fin? Léonardo remporta assez largement le concours, avant de perdre devant Anthony Hopkins en 2021. Tentative d’explication d’une razzia annoncée.
Une filmographie impressionnante
Depuis sa première apparition sur le grand écran en 1991 (1991!!!) dans Critters 3, Léonardo n’est pas apparu tant que ça au cinéma, choisissant ses films avec une application croissante. Si ses 14 films dans les années 90 ne sont pas tous mémorables, ses 9 films dans les années 2000 et ses 7 films dans les années 2010 comptent une belle palanquée de perles. Faisons les comptes. Titanic a évidemment marqué les années 90 (Jaaaaaack!) et puis après ça n’a fait que s’accélérer avec une constante: des collaborations avec des réalisateurs d’exception. La liste est belle. Scorsese, Spielberg, Sam Mendes, Danny Boyle, Ridley Scott, Christopher Nolan, Clint Eastwood, Quentin Tarantino, Baz Luhrmann, Inarritu. Léonardo a fait des bons choix pour des films rentrés dans la légende. Pour n’en citer que quelques uns, Arrête-moi si tu peux, Aviator, Shutter Island, Inception, Gatsby le magnifique, The Revenant. Bref, si Léo est arrivé premier dans la battle en 2017, ce n’est pas une surprise. Il est bankable et a joué dans BEAUCOUP de films à succès qui ont forgé sa légende.
Un acteur magnétique
Léonardo à l’écran, c’est un physique et une vraie présence. Il n’est pas nécessaire de revenir sur le caractère ultra bo gosse du gars, ceux qui ont vécu l’époque Titanic s’en souviennent encore. Il apparaissait sur toutes les couvertures, toutes les semaines le film a explosé les records, il aurait pu s’écrouler et ne jamais s’en remettre. Pourtant Léo est toujours là. Il a survécu à la starification précoce, aux pièges de la gloire et a voulu se créer une vraie filmographie. Certainement très bien entouré et finalement plus secret que ce que les magazines essayent de montrer, Léo s’est protégé pour ne pas risquer le burn out. Et si Hollywood l’a longtemps boudé jusqu’à l’empêcher d’obtenir l’Oscar que tout le monde lui destinait, il a finalement vaincu le signe indien pour sa prestation plus physique qu’esthétique dans The Revenant. Comme s’il fallait ramper dans la neige pendant 2 heures à l’écran pour convaincre le jury des Oscars. Et comme Léo essaye depuis quelques années de varier ses personnages, il sort de plus en plus de sa case. Non plus seulement bellâtre mais capable également d’être méchant ou fou à lier. Le risque est maintenant de moins le voir à l’écran ou en tout cas de le voir moins tenter de se mettre en danger dans des rôles transverses. L’avenir le dira.
Qu’a-t-il de plus que les autres?
On touche maintenant à l’ineffable, à la conscience collective. En enchaînant les rôles marquants, Léo s’est auto mythifié de son vivant. Plus que n’importe quel autre acteur, en sachant attirer la caméra à lui, il a conquis les foules. Certains jugeront ses talents d’acteurs moins impressionnants que d’autres confrères de sa génération, le débat est ouvert. Mais personne ne pourra nier que l’acteur apparaît dans au moins 6 ou 7 des films les plus marquants des 15 dernières années. Ses choix ont été payants, il a su ne pas lasser le public, il est capable de se réinventer. Tant de choses qui peuvent expliquer une aura que personne d’autre ne peut lui disputer actuellement, même Jake Gyllenhaal ou Matthew McConaughey. Léo est le roi, tout simplement.