Stanislas: 20 films marquants pour 2024 avec Emilia Perez au top

Beaucoup de films vus en salle en 2024, plus de 150, un chiffre pas atteint depuis longtemps, avant le COVID certainement. Et des grandes satisfactions, des films qui vont s’inscrire dans la postérité avec des grandes réussites mémorables et à revoir aussi souvent que possible, Emilia Perez en tête, mais aussi Challengers, Le Molière Imaginaire, Mégalopolis, Kinds of Kindness et Boléro. Des films français, américains, allemands, italiens, c’est divers et varié. J’ai vu 5 fois Emilia Perez au cinéma, jamais rassasié de sa profusion et de sa maestria. Pourtant, l’histoire d’un narcotrafiquant qui souhaite devenir une femme, ça ne m’emballait pas a priori. Et pourtant, mise en scène, actrices, histoire, c’est presque un sans faute si ce n’est cette fin un peu bâclée mais qui ne change pas l’impression d’ensemble, c’est le film de l’année 2024 et un encore très grand film de Jacques Audiard. Le Molière Imaginaire est un feu d’artifice, avec une caméra qui ne coupe jamais et se ballade entre scène de théâtre, coulisses et public. Impossible de retenir son souffle, c’est du grand art, du cinéma total. Kinds of Kindness est l’OVNI de l’année, Yorgos Lanthimos revient aux sources pour choquer et scandaliser, un tourbillon d’intentions comme des coups de couteau dans la morale. Challengers est une histoire d’amour contrariée sur fond de tennis et de triangle amoureux. Le réalisateur de Call me by your name montre qu’il en a encore sous la patte. Boléro est le film musical de l’année avec un biopic romancé sur le grand compositeur Maurice Ravel, avec sa musique, ses anecdotes et sa folie douce. La zone d’intérêt marquera certainement cette année 2024 comme le Fils de Saul avant lui avec une vision glaçante d’un camp de la mort vu sous l’angle de la famille du chef, glaçant avec ses sons entendus par delà le mur de séparation avec les prisonniers, sans images mais pas sans effroi. Moi capitaine montre le destin des populations désireuses de rejoindre l’Europe en traversant les zones hostiles de l’Afrique saharienne, c’est fort en émotion. Mad Fate est le film asiatique complètement barré de l’année, violent, vraiment ouf, une pépite. Marcello Mio est une belle rêverie signée Christophe Honoré, Mégalopolis est le film clivant de l’année 2024, détesté ou adoré, j’ai été personnellement emporté par la profusion d’idées du maitre Coppola. Voilà pour le top 10 qui place 2024 dans le haut du panier de la décennie par la variété et la qualité de ses films.

  1. Emilia Perez
  2. Le Molière imaginaire
  3. Kinds of Kindness
  4. Challengers
  5. Boléro
  6. La zone d’intérêt
  7. Moi capitaine
  8. Mad Fate
  9. Marcello Mio
  10. Mégalopolis

Pour les autres films en haut de mon classement, je cite le très grand succès public L’Amour Ouf, à cause de sa BO? La première partie du film avec ses 2 jeunes héros m’a pas mal touché. Riverboom est un documentaire très prenant sur 3 collaborateurs qui font une virée en Afghanistan alors que l’URSS a envahi le pays et que la guerre fait rage, réaliste et drôle à la fois. Speak No Evil m’a scotché au siège avec un James McAvoy démoniaque à souhait, j’ai vu la version originale après cela, un bon coup de flip. Trap n’est pas le meilleur film de M. Night Shyamalan mais il est efficace. Sans un bruit Jour 1 est un préquel très réussi sur les origines de l’invasion extraterrestre, film très émouvant aussi. The Summer with Carmen est un film gay qui m’a marqué par sa très bonne réalisation, un très bon souvenir ciné 2024. Le jeu de la reine et son duo principal Alicia Vikander / Jude Law est très puissant, à ne pas manquer. La nouvelle femme est un femme italien sur l’éclosion de la méthode Montessori, très bon souvenir aussi. Stella une vie allemande est mon film allemand de 2024. Mon ami robot est mon film pour enfants de l’année, et j’en ai vu beaucoup avec mes enfants. La récréation de Juillet est mon film français détente de l’année 2024.

Prix d’honneur:

L’amour ouf

Riverboom

Speak no Evil

Trap

Sans un bruit Jour 1

The Summer with Carmen

Le jeu de la Reine

La nouvelle femme

Stella une vie allemande

Mon ami robot

La récréation de Juillet

Mais il manque des films???

Nonon, il ne manque aucun film, ni Monte Cristo, ni The Substance, ni Dune 2e partie, ni Leurs enfants après eux, j’en parlerai dans mes déceptions de l’année…

Loic : Une année sous le signe de l’animation et de découvertes cinématographique !

Cette année ce ne sera pas moins de 30 films vu au cinéma, après avoir longuement réfléchi la question, je trouvais qu’un top 15 était le plus honnête pour la simple et bonne raison qu’il n’y a eu que ces 15 films qui m’on réellement procuré des émotions et que d’autres films que j’ai vu on été plutôt des déceptions, certaines même imprévus.

Numéro 15 : Un petit chat venant créer la surprise générale

C’est peut être bien avec FLOW que j’ouvre ce classement mais pourtant j’ai longuement hésiter à l’intégrer à ce dernier pour la simple et bonne raison que malgré des qualités évidentes, le film ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable.

De ce fait, il m’a fallu un second visionnage pour profiter au mieux de l’expérience immersive qu’est ce film. Après cela, j’ai pu réellement accepter le film pour ce qu’il est, à savoir un voyage onirique remplis de douceur et d’intelligence.

Au delà du film je trouve aussi important de soutenir le monde de l’animation qui à tant d’histoire aux univers singuliers à raconter.

Numéro 14 : Une lettre d’amour au cinéma

Pompo the Cinephile est un film bien singulier, certainement d’ailleurs qu’il ne plaira pas au large public, ce fût d’ailleurs mon cas lors de mon premier visionnage où je l’avais trouvé bien poussif et excessif dans son amour pour le septième art.

Cependant au fond de moi, quelque chose me travaillait, j’ai donc décidé d’une seconde découverte pour parfaire mon jugement envers ce derniers et bingo !

Le film transpire par tout les pores de sa peau d’un amour inconditionnel pour le septieme art, n’oubliant rien de la vie d’un cinéaste. Que ce soit dans le méandre artistique dans lequel il peut se perdre, à la réalité cru et sans concession du monde du show-business, rien n’est laissé au hasard !

Rajoutant à ça le prisme de vu de l’art par le monde Japonnais, un monde où le travail prévôt sur tout le reste et vous obtenez une lettre d’amour sincère venant tout droit d’une autre culture mais partageant une même chose avec nous… L’envie de rêver le temps d’un film !

Numéro 13 :

Le succès made in Pixar !

Forcément si cette année à été l’année de l’animation, comment échapper au raz de marré made in pixar avec Vice Versa 2 !

C’est toujours un plaisir retrouver nos émotions favorites, tout en ayant réussi à conserver l’esprit du premier film signé Pete Docter. Bien que ce nouveau film ait quelques écueils de parcours pendant le déroulement de son histoire, les émotions sont belles et bien présentes ce qui est finalement l’un des points fondamentaux lors de la découverte d’un film non ?

J’affectionne particulièrement le travail apporté sur Anxiété qui joue ici un rôle principale dans le développement de Riley, ayant pu échanger avec de nombreuses personnes souffrant de ce trouble, toutes ce sont accordé à dire que ce qui a été présenté à l’écran et à peu de choses près ce qu’elle ressentent, donc encore une fois chapeau bas Pixar pour les travaux de recherches en amont c’et réussi !

Je suis malgré tout très mitigé à l’idée d’un vice versa 3, si jamais un jour il y a, je préférerait plutôt une évolution en mini série sur des thématiques précise comme la très bien fait la mini série Rêves productions sur Disney+.

Numéro 12 : Un voyage anxiogène

Petite production Européenne, Border Line fait partit de mes surprises de l’année tant le pitch de départ avait tout pour me plaire ou tout simplement me laisser hors course durant tout le film !

C’est d’une simplicité folle, tout se déroule dans une succursale de sécurité où un jeune couple cherche à s’installer au Etats-Unis, seul problème, ils vont devoir faire face à l’interrogatoire de sécurité de sortie d’avion.

Le film est quasiment en simultané avec l’action, ne laissant aucun temps mort, enchainant les complications et révélations qui continuera d’entraver leur entrée au USA. Les acteurs y sont plutôt convaincant dans l’ensemble et ce final franchement satisfaisant où désormais rien ne sera plus comme avant.

Numéro 11 : Un p’tit truc en plus Français !

Artus est sans conteste le nouveau Dany Boon de cette décennie, après le succès phénoménal de Bienvenue chez les chtis, c’est au tour d’Un p’tit truc en plus de redistribuer les cartes en mettant à l’honneur ceux qui ne le sont jamais !

Véritable ode à l’amour, toujours remplis de bons sentiments, je ne pouvait que tomber sous le charme de ce film réunissant deux acteurs que j’affectionne énormément pour leurs sympathie : Clovis Cornillac et Artus.

Leur duo fonctionne à merveille à l’écran et tout le reste du casting est touchant sans tomber dans un pathos vulgaire ou complaisant, le film sait trouver son juste milieu ce qui nous permet d’être véritablement investit dans ce dernier.

Un grand bravo à l’équipe du film d’avoir réussi à le faire rayonner à travers toute la france.

Numéro 10 :

Un film qui n’aura malheureusement pas réussi à faire mouche

Parmis les flops au box-office cette année, certains auront été injuste !

C’est le cas de FuriosaGeorge Miller nous délivre une magnifique leçon de cinéma qui je l’espère retrouvera son public dans quelques années comme l’on été auparavant certains grand films des années 2000.

Tout y est plus fou et démeusuré, certes, il doit sa comparaison à son prédécesseur qui ne lui fera malheureusement que mauvaise presse, malgré cela l’actrice principale reste convaincante et rien que pour le cabotinage extrême de Chris Hemsworth le long-métrage mérite que l’on s’y attarde plus qu’à la simple couverture de son histoire.

Les scènes d’actions sont folle, pour une fois on voit véritablement dans quoi sont employé l’argent des blockbuster et un tel niveau de qualité ne peut que nous faire poser questions sur ses concurrents très souvent plus lisse et beaucoup moins ambitieux.

Quel dommage de ne jamais pouvoir découvrir la suite des aventures en terre du Wasteland…

Numéro 9 : Un film qui ne sera pas Numéro 2

La filmographie de Clint Eastwood est connu de tous et dans sa dernière oeuvre, ici certainement testamentaire au vu de son âge, j’avoue y voir une certaine vision de l’amérique comme rarement un auteur arrive à prendre position.

Avec Juré N2, nous sommes au coeur de ce procès sommes toute « Banal », à la nuance près de nous impliquer moralement dans la décision final d’un verdict paraissant inévitable !

Référence oblige à ses ainés on y retrouve de nombreuses inspirations au film 12 Hommes en colères de Sydney Lumet.

Tension psychologique et descente au enfer pavé de bonnes intentions agrémente ce film qui ne laissera personne indifférent, mais qui malheureusement risque fortement de tomber dans l’oubli après une communication douteuse du studio cherchant à tout prix à éteindre le film dans les salles.

Numéro 8 : Une oeuvre singulière

Mégalopolis fera couler beaucoup d’encre, aujourd’hui mais encore plus dans les années à venir tant l’histoire qui entoure ce dernier mérite d’être connu.

Espèce de créature de Frankenstein scénaristique longue de plusieurs décennies de conception, Francis Ford Coppola est un réalisateur clivant qui projet après projet arrive toujours à nous surprendre, en positif comme en négatif …

Adam Driver Joue à merveille et je dois lui reconnaitre que cet univers onirique et hors du temps m’a énormément plus, espèce de tragédie grecque moderne dans lequel nous suivons ni plus ni moins que la déchéance de l’humanité qui se doit de renaitre par le biais du progrès.

J’aime quand les oeuvres sont aussi clivante, elles ne laissent personne indifférente et c’est pour amener au débat ensuite qu’il est important de garder une écoute attentive de ce que chacun à ressentit lors de sa séance.

Numéro 7 : Un film qui tourne en boucle

Comme un Lundi est un film qui certes ne révolutionne pas son genre, mais qui par contre le maitrise à la perfection pour offrir un instant, répété, de grande qualité, amenant à un final émouvant de sincérité.

Reflet de ce que la société Japonaise fait de plus toxique dans sa méthode de travail, elle nous rappelle qu’il y a des hommes et des femmes qui ont des rêves qu’ils souhaitent concrétisé et lorsque l’on est bien entouré ou encouragé il ne peut en sortir que de très beaux résultats.

Un film à découvrir et que je reprendrais un plaisir certains à redécouvrir lorsqu’il commencera à ne redevenir que le vague souvenir d’un bon moment de cinéma.

Numéro 6 : Un cri du coeur

En pleine grève du milieu cinématographique à Hollywood durant l’été est sorti peu de temps avant un film qui pourrait facilement devenir l’emblème de cette grève, tellement ce dernier est un cri du coeur sincère et puissant envers tout les métiers de l’ombre (surtout des cascadeurs) du milieu.

Fall Guy est un film réconfortant, dans un genre de comédie d’action extrêmement efficace avec un réalisateur de talent au manette. David Leitch sait comment magnifié ses cascadeurs au travers d’impressionnantes scènes qui ont certainement du être ambitieuse à mettre en place, le tout en apportant un vent de fraicheur dans la catégorie des blockbuster, rappelant qu’un bon film n’est pas nécessairement que des effets spéciaux sur un grand fond vert, c’est aussi des dizaines et des dizaines d’équipes travaillant de concert sur de nombreux effets pratiques et réaliste.

Ryan Gosling et Emily Blunt forment un couple très convaincant à l’écran et nous offre ici une très belle romance bourré d’explosion en tout genre. La scène de la course poursuite du camion est tout simplement magique.

Numéro 5 : Un réalisme terrifiant

C’est bien avec Civil War que mon premier crochet du droit direction l’estomac est tombé cette année !

Kirsten Dunst y trouve ici certainement ce qui sera l’un de ses plus grand rôle, la traversé des Etats-Unis en proie à une guerre civile est terrifiante d’un réalisme certains au travers de scènes glaçante.

Le côté absolu et jusqu’au boutiste du film en donne une oeuvre singulière, accompagné par une photographie soigné ainsi qu’un final qui à la sortie de la salle m’avait secoué bien après la fin de ma séance, preuve chez moi que je venais de tomber sur un film puissant.

Un film à découvrir mais âmes sensibles s’abstenir…

Numéro 4 : Le podium n’est pas pour les filles de joies

C’est la sensation de cette année, Palme d’or et peut être le film de Sean Baker le plus aboutit pour beaucoup.

Anora n’en reste pas moins une forme d’anomalie dans le monde cinématographique, sorte d’exploration du conte moderne de l’american dream, sauf que cette fois, aucune happy end pour notre héroïne.

Mikey Madison est certes une grande révélation dans ce film mais tout comme Cendrillon les bonnes choses ont une fin et une fois le rêve fini, la dur réalité de la vie nous rattrape dans un final intimiste assez surprenant de justesse à mes yeux.

Un road movie décomplexé et surtout surprenant dans les orientations qu’il choisira de traité avec une certaine forme de subtilité plus maligne qu’elle ne veut bien laisser croire.

Numéro 3 : Une expérience sensorielle unique

Parce que maintenant nous sommes sur le podium et que la subjectivité l’emporte face à l’objectivité, il s’avère que les 3 films à venir aurait tous pu être à la première place tant mon ressentit émotionnelle est fort sur chacun d’entre eux.

nous ouvrons le bal avec Blue Giant, film simple dans son déroulé, paraissant sans surprise et pourtant quel concert allons nous vivre tout au long de ses 2h de films !

Encore aujourd’hui la BO Jazzy du film m’accompagne, certaines scènes fonctionne à merveille tant nous ne penserions pas à les voir dans un film comme celui ci et chaque passage sur scène magnifie un visuel soigné en mettant à l’honneur la musique !

Certes le film est motivant mais n’en perd pas une miette dans son développement de personnage où chacun à droit à son moment de bravoure et installe une véritable relation entre le spectateur et le long-métrage.

Le tout pour nous offrir un final digne d’un très grand concert où tout est réuni pour nous faire frissonné en nous laissant un souvenir indélébile d’osmose artistique.

Numéro 2 : Rencontre entre la nature et la machine

Alors je dois dire que sur ce film là je ne l’avais pas vu venir !

Certes Dreamworks depuis quelques années me ravi, toujours de manières succincte il est vrai mais lorsque cela fonctionne nous avons droit à de magnifique moment d’animation comme le fût Les Bad Guys ou encore Le chat Potté 2, énorme surprise lors de sa sortie.

Ici je n’en attendais rien et pour être franc j’aurais même failli ne pas le voir, malgré tout le studio m’a poussé à le découvrir et quel ne fût pas ma surprise de me prendre cette fois ci un tsunami émotionnelle en pleine face !

J’adore ce concept où le langage parlé est très souvent remplacé par une autre forme de dialogue non verbal où tout ce déroule dans les gestes. Je dois dire qu’ici mission accompli et je serais très curieux de découvrir l’avis de parents sur ce film pour voir comment il se positionne devant la question de la paternité, parfois imprévu ou non désiré, avec laquelle je trouve le film arrive à en sortir quelque chose de réellement pertinent, sans pour autant laisser les plus jeunes sur le carreau…

Un film à découvrir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait !

Numéro 1 : Une première place Polémique

Certains connaissent ce film pour les nombreuses polémiques qu’il à eu au USA et les nombreuses difficultés qu’il à eu pour sortir en salle.

Heureusement en France, le distributeur avait déjà acheté les droits nous permettant une très large diffusion de ce qui est selon moi, ni plus ni moins que le meilleur film de l’année !

Les prestations de Sebastian Stan ainsi que la maestria de Jeremy Strong mérite à elle seule votre temps et la découverte de ce long-métrage, que le sujet vous intéresse ou pas d’ailleurs.

Pour ce qui est du biopic en lui même, il n’en reste pas moins intéressant de voir avec quelle finesse le film arrive à se balader sur la très très fine frontière soit d’un film glorifiant Trump ou au contraire cherchant à le diaboliser.

Toute sa relation avec Roy Cohn y est certainement le point d’orgue du film. L’image elle aussi n’est pas en reste, on sent que le film à véritablement été travailler avec minutie pour qu’un résultat de qualité en émerge.

Un film à découvrir malgré tout les quand diras t’on qui chercherait à le faire disparaitre du paysage cinématographique !

MENTION HONORABLE

M H : Une série digne d’un long-métrage

Je sais que l’éternel débat entre série et films ne s’arrêtera jamais, pourtant ici nous avons ce que l’animation fait de mieux, qui plus est lorsque c’est un studio français au manette du nom de Fortiche.

Tout y est maitrisé de main de maitre, que ce soit dans les décors à la minutie qui rendrait fou un horloger, en passant par un scénario n’oubliant aucun de ses protagonistes, leur offrant individuellement leur moment de gloire, sans oublié la BO de la série exceptionnelle.

Tout y passe et Netflix nous prouve que lorsqu’ils ne sont pas préoccupé à fournir de la quantité de séries ou films génériques, ils peuvent par moment briller en nous offrant d’excellent moment de divertissement qui mérite largement le succès qu’on lui attribue !

Même si je n’aurais pas été contre un épisode supplémentaire, force est de constaté qu’Arcane vient de s’imposer dans le monde cinématographique et sériels pour longtemps, me donnant très envie de suivre de près quel seront leurs prochains projets !

SARAH : Une année pas aussi fofolle que je l’espérais

Contrairement à 2022 et 2023, des années pour lesquelles je n’ai eu aucun problème à faire un top 20 de mes films préférés de l’année, 2024 n’aura pas été aussi riche en bons films à mes yeux. Beaucoup de déceptions et de films tous plus surestimés et/ou médiocres les uns que les autres (Dune Partie 2, Alien : Romulus, Deadpool & Wolverine, Trap, Kung Fu Panda 4, L’Amour Ouf, Madame Web, etc.), et en fin de compte je ne retiens pas beaucoup de bons films, suffisamment pour en faire un top 10, mais quand même pas beaucoup:

1-Megalopolis (Francis Ford Coppola)

Alors là, il n’y a pas à discuter! Pour son retour en grandes pompes qui a malheureusement fait pschitt, Francis Ford Coppola m’a complètement transportée! Je l’attendais et le fantasmais depuis quelques années, et je n’ai pratiquement pas été déçue! Coppola aborde une fois encore son éternelle obsession: le TEMPS, par l’intermédiaire du personnage de Catilina (Adam Driver), l’architecte idéaliste, dans un trip SF aux multiples facettes, difficile à aborder, fascinant mais grandiose! Je regrette peut-être que ça ne parle pas assez d’architecture et que l’histoire romaine ait été un poil travestie, en représentant Catilina comme le gentil et Cicéron (Giancarlo Esposito) comme l’antagoniste, alors que c’était le plus grand orateur de Rome et qu’il a été nommé Pater patriae pour avoir préservé la République.

2-The Outrun (Nora Fingscheidt)

Une surprise gigantesque! Saoirse Ronan repousse les limites de son jeu pour nous offrir un de ses rôles les plus touchants, et surtout un de ses meilleurs, si ce n’est son meilleur, dans un film déstructuré mais poignant et éprouvant, sublimé par la mise en scène intimiste et contemplative de Nora Fingscheidt, qui met bien en valeur les Orcades sous tous ses aspects! J’espère que Saoirse remportera l’Oscar pour son rôle!

3-Juré N°2 (Clint Eastwood)

On en vient à penser que passé un certain âge, pour un réalisateur, il vaudrait mieux arrêter le cinéma. Pour Clint Eastwood, la dernière légende vivante du Hollywood classique, c’est hors de question. À 94 ans, il a eu l’audace de sortir ce qui pourrait bien être son dernier film. Un film malheureusement boudé par le public, de la même façon que Here de Robert Zemeckis, en raison de son exploitation extrêmement réduite aux États-Unis et de la concurrence qui se fait forte (Gladiator II, notamment), et pourtant un chef-d’œuvre! Un excellent film de procès aux accents de Douze Hommes en Colère de Sidney Lumet, porté par Nicholas Hoult qui prouve une fois de plus qu’il est un brillant acteur et par la mise en scène académique et simple mais juste et précise de Clint Eastwood. Un parfait chant du cygne!

4-Horizon: Une saga américaine (Kevin Costner)

À tous ceux qui croyaient le western complètement mort, eh ben vous aviez tort!

5-Ferrari (Michael Mann)

On n’avait plus entendu parler de Michael Mann depuis Public Enemies en 2009 et Hacker en 2015. Presque dix ans plus tard, il fait un retour vrombissant à bord d’une Ferrari, aux côtés d’Adam Driver et Penélope Cruz.

6-La plus précieuse des marchandises (Michel Hazanavicius)

J’ai eu l’impression de me faire arracher les tripes, avec pour seul soulagement mes doudous.

7-Pauvres Créatures (Yorgos Lanthimos)

Pour son film le plus accessible, j’ai l’impression que Yorgos Lanthimos est allé puiser son inspiration dans mes rêves. C’est tordu, tellement tordu que j’ai adoré! Bon, il y a du sexe partout et des teubs à l’air, mais on a un savant mélange de fantastique, de SF et de comédie, complètement surréaliste, baigné dans une atmosphère baroque des plus plaisantes!

8-Blurred Lines (Mark Agar)

Vu au British and Irish Film Festival de Luxembourg, un film irlandais à huis clos sur une bande d’amis qui se met une grosse murge une nuit, et sous l’effet de l’alcool, du temps qui passe et de l’effet d’être cloîtré, les masques tombent et les langues se délient. Ce film est complètement à l’opposé de ce que j’ai l‘habitude de regarder, et j’ai passé un plutôt bon moment, malgré des difficultés de compréhension dûes à la diction mi-figue mi-raisin des acteurs (ils ont été beaucoup plus intelligibles lorsque j’ai discuté avec eux après la projection). C’est un bon film, et ça change des dernières productions hollywoodiennes que j’ai regardées, un vent de fraîcheur!

9-Bikeriders (Jeff Nichols)

Vous en avez pas marre de tous ces films hollywoodiens abracadabrantesques dopés au numérique et tournés sur fond vert? Bonne nouvelle, Jeff Nichols nous ramène à un cinéma plus intimiste avec The Bikeriders. Hommage assumé à Easy Rider de Dennis Hopper, ce film est dans la droite lignée du Nouvel Hollywood, et rappelle ce qu’étaient les motards dans les années 60, juste des marginaux qui menaient leur vie pépère sans empiéter sur les autres, avant qu’ils ne basculent dans les gangs, comme on peut le voir dans la série Sons of Anarchy. Mention spéciale pour Tom Hardy campant le chef de la bande, fort et charismatique, mais fraternel et protecteur.

10-On verra bien