La Petite est l’adaptation du roman Le Berceau de Fanny Chesnel. Fabrice Luchini est Joseph, veuf accablé par la mort de son fils Emmanuel dans un accident d’avion. Quand il apprend que son fils attendait un enfant d’une mère porteuse avec son compagnon, il se met en tête de retrouver la mère porteuse qui, d’abord réticente, s’attache à lui. Le thème de la GPA donne au film des accents de vérité très touchants. Et comme Luchini ne fait pas que du Luchini, ça fonctionne pas mal, il incarne un père vieillissant obligé de montrer son caractère pour récupérer son petit enfant avec l’assentiment de la mère porteuse. La législation belge est particulière, rendant la chose d’autant plus compliquée. Au résultat, tout dans le film sonne vrai, les situations les plus farfelues ne donnent pas au film des apparences de comédie. Et puis croiser l’actrice Veerle Baetens, c’est toujours un plaisir en compagnie ici de la révélation, Mara Taquin en jeune femme prisonnière d’une situation qui la dépasse. Tout, du choc de la nouvelle jusqu’à l’arrivée du bébé en passant par la recherche de la mère anonyme, rien ne semble surfait ni surjoué. Le film évoque un couple homosexuel, le deuil, une mère porteuse, un vieil homme déchiré par la vie, l’émotion est belle est très bien rendue par le réalisateur. Bravo, c’est rare dans l’univers du cinéma français trop souvent formaté et sans saveur, pour le coup ce film n’en manque pas.

Synopsis: Joseph apprend que son fils et le compagnon de celui-ci viennent de périr dans un accident. Ils attendaient un enfant via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé ? Joseph en est-il le grand-père légitime ? Porté par la promesse de cette naissance qui va prolonger l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande au caractère farouche et indomptable…