2001 L’odyssée de l’espace est mon film préféré de Stanley Kubrick. Je commence en avançant ma subjectivité pour couper court à toute controverse, c’est un choix éminemment personnel. Et même si le film est long, lent et parfois ennuyeux, il me subjugue à chaque visionnage. Parce que le film va très très loin dans le graphisme autant que dans le scénario. Quelques pistes pour vous afin de mieux comprendre ce film monde si immensément reconnu pour son avant gardisme, encore aujourd’hui.

Le scénario est l’oeuvre de Kubrick et de l’auteur de science fiction Arthur C Clarke. Je recommande donc de lire le livre pour mieux comprendre le film. Pourquoi le monolithe est-il caché sous la surface lunaire? Ne serait-ce pas pour alerter une intelligence d’un autre monde quand les hommes le découvriront? Un signal est envoyé vers Jupiter quand un cosmonaute pose la main sur la masse noire… et le vaisseau va vers Jupiter… Et pourtant il n’y a pas de petit homme vert, les scénaristes brouillent les pistes en ajoutant un ordinateur surpuissant aux velléités d’indépendance…

HAL, qu’est ce que ça veut dire? Avancez chaque lettre d’une case. Après H, il y a I, etc….

Kubrick a recruté les meilleurs décorateurs de l’époque pour créer des décors à la blancheur immaculée.  Ajoutez à cela un éclairage surpuissant et les vaisseaux ressemblent à des objets immaculés. Tellement puissant qu’un décor brula sous l’effet de la chaleur…

Les différents acteurs ont des dialogues épars, leurs voix sont à peine entendus. La musique est mise en avant et les personnages sont le plus souvent taiseux. Astuce formelle pour créer une distance et élever les débats. L’important n’est pas les dialogues mais les regards, les mouvements, les habitudes de vie dans l’espace…

Cette scène d’aube de l’humanité a fait couler beaucoup d’encres. Nos ancêtres étaient-ils des parents des singes? Et le monolithe leur permet-il de passer une étape cruciale de l’évolution jusqu’à leur permettre d’utiliser des outils et d’empoigner des objets pour tuer et se nourrir??? Qui sait…

Le rythme du film est long et lent. Mais chaque image, chaque plan semble le fruit d’une intense réflexion. Comme si Kubrick voulait créer son petit effet tout au long du film…. pas de hasard, juste de la moulinette intellectuelle, c’est impressionnant… Si Stanley a su créer des univers bien particuliers pour chacun de ses longs métrages, il touche ici à l’absolu cinématographique. Que l’on aime ou pas 2001, le souvenir du premier visionnage (entier ou pas) s’inscrit irrésistiblement dans l’esprit…

Bref, ça me donne envie de le revoir rapidement…