Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vais vous parler d’un film que je viens de découvrir et qui ne m’a pas laissé indifférent, ce film est plutôt méconnu pourtant il représente le travail d’une légende du cinéma : John Carpenter !

Assault On Precinct 13 n’est pas tout à fait le premier film de Big John, avant cela il avait sorti un film de science fiction nommé Dark Star. Mais c’est bien Assaut, en français, qui lui a permis d’être reconnu en tant que réalisateur, scénariste et compositeur. Aujourd’hui, le réalisateur n’a plus besoin d’être présenté tant ses films ont marqué les années 80 et 90 ! Tout le monde connait le grand réalisateur qu’il est grâce à des chefs d’œuvres comme The Fog, Halloween, The Thing, Christine, New York 97 ou encore They Live !


L’histoire :

Le scénario d’Assaut est le suivant, la criminalité augmente énormément dans la ville, un dangereux gang tue une fillette dans la rue. Le père de cette fillette décide de se venger et s’attire les foudres du gang, il part alors se réfugier dans un poste de police en déménagement et occupé par deux policiers ainsi que trois détenus.

Cette petite bande va devoir tenir un véritable siège pour résister aux assauts répétés du gang qui compte bien retrouver l’assassin de ce qui semblait être leur chef.


Assaut, plongée dans les origines de Carpenter :

Ce qui m’a tout de suite frappé dans ce film, c’est à quel point l’on y retrouve les codes de Carpenter. Dès les premières minutes du film, nous savons que c’est un film de Carpenter, et cela grâce aux plans bien sûr mais surtout grâce à la musique très reconnaissable de Big John. En effet, Carpenter est le compositeur de la plupart des musiques de ses films.

Ses compositions au synthé ont marqués le cinéma des années 80 et l’on retrouve beaucoup d’entre elles dans Assault On Precinct 13. La mise en scène du film est très intéressante, on ressent tout de suite une importante tension, symbolique des films de Carpenter.


Un suspense maitrisé :

La tension du film est parfaitement gérée par le maître Carpenter. Dès l’ouverture du métrage, nous sentons une ombre qui plane sur cette ville. Afin de renforcer cette tension, nous ne savons jamais vraiment où se situent les lieux présentés, nos informations sont très locales, ainsi nous ne savons ni l’époque ni la localisation de l’action.

L’ambiance et la scène d’intro semblent nous situer dans un futur proche apocalyptique assez similaire à celui de New York 97.


Un budget limité :

L’idée d’origine de Carpenter était de tourner un western dans la lignée de Rio Bravo d’Howard Hawks, le budget du film étant trop faible, il dû oublier cette idée partiellement.

Cependant cette information est intéressante étant donné que Assaut est très similaire dans sa construction à un western et d’ailleurs on peut presque considérer le métrage comme un western mis à part l’époque où il se déroule.


La représentation du mal chez Carpenter :

Si vous avez vu les films de Big John, vous n’êtes pas sans savoir qu’il possède une façon particulière de représenter les ennemis et le mal en général. Carpenter montre en effet le mal sous une forme uniforme et souvent inexpressive. Dans The Fog, le mal est représenté par un épais brouillard, dans Halloween, il est présenté sous la forme d’un tueur masqué et inexpressif, dans They Live, ce sont des extraterrestres, tout comme dans The Thing !

Dans Assaut, le mal est représenté par un gang massif, qui ne parle jamais et dont tout les membres se ressemblent. Le mal se situe dans des concepts, des idées, des silhouettes, non des personnes, et cette idée est très récurrente chez Carpenter ainsi que dans ce film !


Un film hommage :

Nous avons vu plus haut que Assaut est un hommage aux westerns d’Hawks, mais d’autres références sont observables dans le film. Tout d’abord, la façon de se comporter du gang est très proche des morts vivants de Romero, des hordes inexpressives cherchant à tuer…

Musicalement parlant, on remarque aussi que Carpenter s’est inspiré de la bande originale de l’Inspecteur Harry pour le thème d’Assaut ! Pour en finir avec les références, le film me fait vaguement penser à un film avec Sidney Poitiers, In The Heat Of The Night, où un policier noir est réprimé pour sa couleur de peau.


Un western moderne et violent :

L’ambiance colle assez avec un des derniers films que j’ai analysé : To Live And Die In L.A, dans le sens où le film est profondément urbain, tout se passe dans la rue, comme dans tout bon western d’ailleurs.

Ce qui frappe dans Assault On Precinct 13, c’est la violence des images. Des scènes de haute violence viennent rajouter énormément de tension au métrage, une scène en particulier m’a étonné, c’est la scène de la mort de la petite fille, qui déclenchera d’ailleurs toute l’intrigue du métrage.

L’atmosphère du film est plutôt étrange et très pesante, on ressent de l’insécurité dans cette ville où le crime règne en maître. La présence de grosse quantité de sang renforce ce sentiment d’insécurité grandissent tout au long du film.


Assaut, poser les bases avant la consécration :

Assaut semble apparaître comme un modèle, modèle de mise en scène et de style sur lequel Carpenter va se baser pour faire la suite de toute sa filmographie, l’ambiance est quasi celle d’un film d’horreur, film d’horreur qu’il fera deux ans plus tard avec Halloween et qui marquera d’ailleurs son entrée au panthéon des réalisateurs. La teinte très sombre et morbide d’Assaut sera retrouvée dans la quasi totalité de sa filmographie par la suite !


Avis et Note :

Je trouve que Assault On Precinct 13 est un excellent film, il permet de voir le travail de mise en scène et d’écriture de Carpenter de manière plus explicite et l’ambiance du film est vraiment mémorable et plaisante. C’est un western moderne et sombre qui rend quelques hommages et que je vous invite à regarder tout comme l’entièreté de la filmographie de Big John ! Je lui donne ainsi la note de 4.5/5 !

Bonne journée à tous sur Culturaddict !