Le meilleur compliment que l’on peut faire à cette adaptation du livre d’Alexandre Dumas, c’est qu’il fait découvrir aux plus jeunes le livre du grand romancier publié en 1844, livre qu’ils n’ont probablement pas lu. Alors que Dumas a écrit une tripotée d’ouvrages cultes. Le livre est tellement dense que le film de presque 3 heures évite de trop se disperser, il est déjà bien rempli, presque trop diront certains. Le film se divise en 2 parties principales, le stratagème pour enfermer Edmond Dantès, puis la vengeance du Comte de Monte Cristo. Les mêmes personnages passent d’un état de puissance à une déchéance insupportable suite aux manigances de ce même Comte. Si les presque 3 heures de film comptent bien quelques longueurs, le rythme reste assez constant pour emporter les spectateurs dans une aventure de grande ampleur. Les ingrédients incontournables sont présents, trahison, sentiments, projets machiavéliques. Les images multiplient les prises de vue faites en hauteur pour accentuer l’ampleur du film et de son intrigue. Pierre Niney fait un Edmond Dantès assez convainquant face à un trio de méchants qui multiplient les faciès renfrognés et les regards en coin. Laurent Lafitte rappelle son personnage déjà diabolique dans Au-revoir là haut, résultat glaçant. Les personnages féminins ont une sacrée ampleur, avec Anaïs Demoustier et Anamaria Vartolomei se glissent dans la peau de leurs personnages sans mal. Bref, le spectacle est au rendez-vous, la séance de cinéma est agréable, et le rythme des adaptations de classiques de la littérature française risque de ne pas faiblir. Zola, Hugo, Balzac, Stendhal, il y a encore beaucoup de matière!

Synopsis: Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.