On ne va pas se le cacher, ça commençait plutôt mal pour Robert Pattinson. Une apparition en 2005 dans Harry Potter: la coupe de feu en Cédric Diggory, un rôle de beau gosse vampire dans la saga Twilight en tant qu’Edward Cullen, beaucoup n’auraient pas réussi à en revenir, restant bloqués pour toujours dans des rôles pour ados. Oui mais Robert Pattison a ensuite décidé de bien choisir ses rôles pour des prestations pas toujours au premier plan mais tout de même très intéressantes. Alors, réhabilité le Robert?

Des débuts adolescents

Né en 1986, l’acteur et mannequin britannique Robert Pattinson est devenu une star dans les années 2000 en apparaissant dans des célèbres productions destinées aux adolescents. Entre 2008 et 2012, Twilight était LE film pour adolescents, une saga que les minettes s’arrachaient, et Robert en était la star ultime. Avec son faciès de pelle (Shovel face comme l’appellent les américains), il semblait translucide, un vampire bien mal dans sa peau, désireux de ne pas succomber à son penchant naturel, préférant l’amour aux coups de canine. Entre Mr Potter et le vampire, le succès public assuré, une alternative simple s’est offerte à lui. Continuer à chérir son public d’adolescentes destinées à vieillir ou se lancer pour de vrai dans le cinéma?

Du très bon avant le prochain Batman

A partir de 2012, Robert choisit de quitter l’univers adolescent tout douillet et rémunérateur pour se lancer dans le bizarre. Pour des raisons que j’ignore, il se dirige vers les films indépendants réalisés par des cinéastes reconnus. Et c’est assez impressionnant, même si la reconnaissance critique est souvent bien supérieure à la reconnaissance publique, aucun de ces films n’ayant fait un carton mondial, surtout comparé aux premiers opus de sa carrière. Deux films plutôt moyens de David Cronenberg, Cosmopolis en 2012 et Maps to the Stars en 2014, un rôle de loser pas mal acclamé dans The Rover en 2014 de David Michôd, un rôle dans un film du grand Werner Herzog, Queen of the Desert, un rôle dans Life en 2015 d’Anton Corbijn, un film sur James Dean mais il n’interprète pas James Dean, il est l’acolyte d’un explorateur dans The Lost City of Z en 2016 de James Gray, un rôle surpuissant dans l’épileptique Good Time en 2017 de Ben et Josh Safdie, un rôle de bagnard de l’espace dans le High Life en 2018 de Claire Denis et puis un gardien de phare dans The Lighthouse en 2019. C’est quand même une sacrée série de films en à peine 5 ans. Et puis en 2019, il est choisi pour incarner Batman, le super-héros de DC Comics dans le film de Matt Reeves prévu pour 2022. Alors, si ce n’est pas un changement à 180 degrés, je ne m’y connais pas. Pas de super carton au box-office, mais des films qui assoient une réputation et créée une filmographie assez réjouissante.

Les bande-annonces du prochain Batman laissent augurer une ambiance d’une belle noirceur. Encore une incarnation, une de plus, mais celle-ci promet un renouvellement assez intéressant, en tout cas éloigné de la prestation de Christian Bale dans les films de Christopher Nolan. L’avenir dira si il rentre parfaitement dans le costume de l’homme chauve-souris.