Everybody wants someUn immeuble étudiant au tout début des années 80. L’équipe de baseball de la Fac crèche dans un même immeuble et ce tas d’hormones sur pattes partage leurs fantasmes tous ensemble. Ils sont jeunes, ils veulent faire la fête et rencontrer des nanas dans le même état d’esprit. Un film d’une fausse légèreté qui en dit beaucoup sans vraiment l’étaler au grand jour.

Richard Linklater a réalisé l’inoubliable Boyhood. Un enfant est capté tous les ans pendant 12 ans ainsi que ses parents. Ethan Hawke et Patricia Arquette ont participé à une vraie expérience cinématographique pour un résultat grandiose. Après tant d’efforts, de sueur et de larmes, Richard Linklater tente de capter l’énergie débridée d’une dizaine d’athlètes à la croisée des chemins. Ils n’ont encore rien fait de leur vie et ils doivent tout apprendre. Le film se concentre sur les 3 derniers jours de la période estivale, avant le début de l’année universitaire… mais il est hors de question d’attendre.

Les bizuths côtoient les ainés, tout ce beau monde se mélange, les caractères rentrent dans le moule au fur et à mesure des sauteries et des causeries. Le jeune Jake (Blake Jenner) sert de fil rouge à une histoire pleine de bonne humeur et d’espérance. La musique est furieusement seventies, les tenues sont teintées de baba cool attitude et les muscles sont bandés. On suit avec le sourire cette histoire d’apprentissage de l’autonomie et de la liberté. Les soirées s’enchainent, les vannes fusent, il est bon d’être jeune parfois…

Le contexte étudiant renferme une surprise que tous les bizuths découvrent petit à petit. Car il est possible de ne pas se laisser enfermer dans le moue et de suivre son originalité. En s’affirmant personnellement, les jeunes se construisent et découvrent leurs aspirations. Et les discussions à batons rompus entre jeunes fêtards aboutissent sur des conclusions surprenantes. Derrière les masques, ce sont des jeunes en manque de confiance et pas rassurés du tout.

Un moment de cinéma plaisant et rafraichissant qui fait plaisir sans casser trois pattes à un canard.

 

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