Centré sur le personnage sans envergure de Priscilla Presley, le biopic de Sofia Coppola raconte une histoire de femme délaissée par sa star planétaire de mari. Donc elle sort avec lui quand elle a 15 ans, elle le suit à Graceland sans broncher, elle le laisse partir tourner ses films et avoir des aventures, elle attend qu’il la demande en mariage, elle lui fait un enfant et finalement elle part. Voilà en quelques mots le contenu de 1h53 de film aussi long et ennuyeux que la plupart des films de Sofia Coppola. Elvis est toujours un étranger pour Priscilla, Priscilla reste une étrangère pour Elvis, le couple est toujours très lointain pour les spectateurs, la distance est universelle, pas de quoi créer une connivence et surtout une passion intéressante au niveau cinématographique. Alors c’est joli, c’est bien fait, la musique est sympa, mais l’intrigue est plate du début à la fin. La salle ne manifeste jamais aucun enthousiasme, certains ronflements se sont même fait entendre à l’occasion. Voilà, les films de Sofia Coppola ressemblent à ceux de Wes Anderson avec un éternel non-renouvellement de style, de quoi ennuyer et lasser. Alors les films de la fille du grand Francis sont quand même bien au-dessus de la moyenne, mais comme le Papa est à la production, elle peut continuer à tracer son sillon, et si certains médias parlent de film très féministe, ce n’est qu’une occasion de plus de mettre une étiquette sur quelque chose qui ne le mérite pas. Le film n’est pas plus féministe que ça vu l’importance historique de cette femme qui n’avait aucun talent et n’est rentrée dans la postérité que grâce au talent universel de son mari. Eh oui.

Synopsis:
Quand Priscilla rencontre Elvis, elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, Sofia Coppola dresse le portrait de Priscilla, une adolescente effacée qui lentement se réveillera de son conte de fées pour prendre sa vie en main.