Roma a été acclamé par la critique, consacré aux Oscars et honni à cause de sa diffusion sur Netflix. Impossible de passer à côté malgré les doutes légitimes éclos des premiers échos entendus autour du film. Evocation du Mexique des années 70, film en noir et blanc, une employée comme héroïne, une narration longue et lente, il faut bien avoir 2h14 de disponible pour se faire une opinion. Presque 3 mois après la sortie du film, le rédacteur intrépide a tenté sa chance.

Un noir et blanc qui divise

Roma
Roma

Le fait est, le film marque le spectateur pour le drame et le presque drame qui surviennent dans les 20 dernières minutes. Car avant, la photographie est certes magnifique, mais que c’est long et lent. Les employées indigènes discutent, les enfants de la famille se chamaillent, le père médecin a tout de la statue du commandeur et la maman fomente son putsch en toute discrétion. Difficile de raconter l’histoire au-delà de ce qu’en dit Allociné « Ce film fait la chronique d’une année tumultueuse dans la vie d’une famille de la classe moyenne à Mexico au début des années 1970« . Autant dire que ce résumé est plus qu’un aveu, un constat. Le film ne raconte, en gros, pas grand chose et il est difficile d’y trouver une trame. J’aurais plutôt parlé d’une tranche de vie d’une bonne confrontée à des drames inévitables. Encore que, je ne sais pas si ça aurait ajouté quelque chose pour donner envie de voir le film. Alors d’accord, le noir et blanc est splendide, la photographie est impeccable, mais comparé à Cold War, Blancanieves, Le ruban blanc ou Frantz, ce n’est pas forcément mieux, et on n’en a pas tant fait un pataquès.

Bref, le film est tombé l’année du mur et il est devenu l’emblème de la lutte anti-Trump. Alors ne nous y trompons pas, le film a un tas de qualités, mais il faut quand même se le farcir…